Après avoir gagné jusqu'à 1,7% plus tôt dans la séance, le titre BMW était inchangé vers 12h55 à 106,5 euros alors que l'indice regroupant les valeurs automobiles européennes prenait 0,12%.

Aux yeux de certains analystes, avec ces résultats supérieurs aux attentes, BMW apaise les craintes de ceux qui pensent que le constructeur automobile allemand cède du terrain à Mercedes-Benz et Audi.

"Alors que les intervenants de marché s'étaient focalisés sur la faible dynamique des produits chez BMW et sur des ventes à l'importation mitigées en Chine, le groupe a une nouvelle fois affiché un très bon trimestre", ont estimé les analystes d'Evercore ISI, un courtier qui est à l'achat sur BMW.

Le bénéfice d'exploitation a progressé de 21% sur les trois premiers mois de l'année, à 2,52 milliards d'euros contre 2,19 milliards donnés par le consensus Reuters.

La marge opérationnelle du segment automobile a été de 9,5% durant le trimestre, sans grand changement et dans le haut de son objectif annuel qui varie de 8% à 10%.

Chez le concurrent Mercedes-Benz, filiale de Daimler, le marge a été de 9,2% contre 7% un an auparavant, et chez Audi, filiale de Volkswagen, elle a glissé à 9,7% contre 10,1%.

OBJECTIFS RÉAFFIRMÉS

Le bénéfice net progresse de 4% à 1,52 milliard d'euros (consensus: 1,46 milliard).

Le chiffre d'affaires a augmenté de 14,7% à 20,9 milliards d'euros.

Les ventes de la marque BMW ont augmenté de 5,4% à 451.576 véhicules, a précisé le groupe de Munich, évoquant la croissance des marchés en Europe, en Amérique du Nord et en Chine, ainsi qu'un bond de 30% des livraisons du SUV X5.

BMW a réitéré sa prévision de chiffre d'affaires et de bénéfice imposable tous deux prévus à des montants record cette année avec le lancement de 15 nouveaux modèles ou nouvelles versions de véhicules Rolls-Royce, Mini et BMW.

Le chiffre d'affaires du segment automobile devrait croître "de manière significative" en raison de cette hausse des volumes et des effets de change, a précisé le constructeur, qui prédisait auparavant une croissance "solide".

BMW a toutefois souligné les difficultés persistantes dans certaines régions.

"La situation sur le marché automobile russe, par exemple, restera probablement difficile. Le processus en cours de normalisation du marché automobile chinois va aussi probablement se poursuivre, débouchant sur une croissance moins dynamique", a prédit BMW.

(Edward Taylor, Wilfrid Exbrayat et Bertrand Boucey pour le service français)

par Edward Taylor