Berlin (awp/afp) - La production automobile devrait reculer en 2017 en Allemagne, pour la première fois depuis 2012, en raison notamment de la baisse de la demande britannique liée au Brexit, a annoncé mercredi la fédération allemande de l'automobile VDA.

Pour l'année qui s'achève, "l'industrie automobile allemande va produire environ 16,4 millions de voitures dans le monde", soit une hausse de 4% sur un an, a indiqué Matthias Wissmann, patron de la fédération, lors d'une conférence de presse à Berlin.

Cette progression est cependant tirée par l'expansion de la production à l'étranger, qui devrait enregistrer une hausse annuelle de 7% à 10,8 millions d'unités. La production automobile en Allemagne va, elle, reculer de 2% à 5,6 millions d'unités.

"Plus de trois voitures sur quatre produites par nos constructeurs en Allemagne partent à l'export", a rappelé M. Wissmann.

Or, les exportations de voitures allemandes (BMW, Porsche, Mercedes-Benz, Opel, Volkswagen, Audi, etc) devraient avoir baissé de 2% en 2017, à 4,3 millions d'unités, ce qui s'explique par "un changement de modèles avec une localisation à l'étranger, mais aussi par le Brexit et la plus faible demande en provenance de Grande-Bretagne en raison de la variation des taux de change", a détaillé le lobbyiste.

La Grande-Bretagne est le premier marché à l'export de l'industrie automobile allemande en volume, et le deuxième en valeur derrière les Etats-Unis.

La production automobile en Allemagne avait progressé de 0,7% en 2016 et son dernier repli date de 2012 (-3,7%), selon des chiffres publiés sur le site de la VDA.

M. Wissmann s'est toutefois félicité du niveau de la fabrication automobile en Allemagne, à peu près stable par rapport à 2007 (5,7 millions d'unités), alors qu'elle a drastiquement diminué dans les pays voisins ces dix dernières années, à savoir d'au moins 30% (à 1,8 million d'unités) en France et de 17% (à 756.000 unités) en Italie.

Côté ventes, la VDA a laissé planer le doute sur l'ampleur de la progression escomptée pour le marché allemand en 2017, alimentée en fin d'année par les primes à l'achat des constructeurs pour inciter leurs clients à abandonner leurs vieux diesel.

"Nous attendons une progression d'au moins 3%, à au moins 3,4 millions de voitures. Si le mois de décembre est bon, cela pourrait aussi être près de 3,5 millions de voitures", a indiqué Matthias Wissmann.

afp/lk