PARIS, 29 juin (Reuters) - A la veille d'une assemblée générale qui s'annonçait décisive, Belvédère est parvenu à un accord permettant de préserver l'indépendance de son conseil d'administration et mettant fin aux dissensions qui agitaient depuis plusieurs semaines la gouvernance du groupe de spiritueux.

Le conseil du propriétaire de Marie Brizard, de la vodka Sobieski ou du whisky William Peel était contesté par son principal actionnaire, le marocain Diana Holdings (17,31% du capital), qui souhaitait en prendre le contrôle.

Diana Holding a d'abord vu sa position violemment critiquée par l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) et par les principaux cabinet de conseil aux investisseurs estimant que Belvédère risquait une prise de contrôle rampante par un actionnaire qui n'en paierait pas le prix.

Le conseil de Belvédère a ensuite trouvé un allié inattendu et de poids avec La Martiniquaise Bardinet, arrivée en fin de semaine dernière au capital du groupe.

Le groupe marocain a finalement accepté la formation d'un nouveau conseil élargi à 10 membres et dont l'indépendance sera préservée par le maintien de Benoît Hérault à la présidence, dotée de droits de vote double.

"Dans l'intérêt de Belvédère, le conseil se réjouit de cette solution et considère que l'accord sur sa composition reflète un équilibre entre membres indépendants et représentants des principaux actionnaires", souligne le groupe dans un communiqué.

Le conseil comptera cinq membres indépendants et cinq membres représentant ses principaux actionnaires (Diana Holdings, Castel et la Martiniquaise). (Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)