L’action Berkshire Hathaway gagne 1,73% à 313 110 dollars, le bénéfice net de la société d’investissement de Warren Buffett ayant été dopé par la réforme fiscale américaine. Au quatrième trimestre, Berkshire Hathaway a vu son bénéfice net passer de 6,286 milliards de dollars à 32,551 milliards de dollars en un an, gonflé à hauteur de 29,1 milliards de dollars par l’impact de la réforme fiscale américaine. Sur l’année, Berkshire Hathaway affiche ainsi un bénéfice net de 44,94 milliards de dollars contre 24,07 milliards en 2016.

Le résultat opérationnel de Berkshire Hathaway a en revanche baissé en fin d'année en raison du nombre important de catastrophes naturelles, qui ont fait tomber les comptes de son activité d'assurance dans le rouge. Le bénéfice opérationnel, qui exclut les pertes ou gains sur les produits dérivés et sur les investissements, mais aussi les éléments exceptionnels, a chuté de près de 24% à 3,34 milliards.

Les activités d'assurance ont essuyé une perte opérationnelle de 491 millions de dollars contre un bénéfice de 548 millions de dollars au quatrième trimestre 2016, pénalisées comme les autres sociétés du secteur par le coût important des catastrophes naturelles.

La valeur comptable des actifs – l'indicateur dont Warren Buffett se sert pour mesurer la performance de sa société – a augmenté de 23% en 2017 à 211 750 dollars.

Dans sa célèbre lettre annuelle aux actionnaires de Berkshire Hathaway, le célèbre investisseur s'est plaint du prix des cibles potentielles alors qu'il souhaiterait procéder à d'importantes acquisitions. Le "sage d'Ohama" dispose d'une cagnotte conséquente : 116 milliards de dollars en numéraire et en bons du Trésor américain, dont 90 milliards pourraient être utilisés pour des deals, selon JPMorgan.

Warren Buffett a souligné la frénésie d'achat que les financements bon marché ont alimenté. Le prix était devenu sans intérêt pour "une armée d'acheteurs optimistes", a-t-il ajouté.

En attendant de trouver des cibles correspondant à ses critères d'investissement, le milliardaire américain entend rester fidèle à une ligne directrice simple : "Moins les autres sont prudents dans la conduite de leurs affaires et plus nous devons l'être dans la conduite des nôtres".