"Je ne pense pas qu'il y ait de pression sur Total, nous avons un important programme d'investissement et une croissance organique qu'il faut mettre en oeuvre", a-t-il dit lors d'une conférence sur le pétrole organisée à Paris.

"Total peut tout faire. Rien car on n'en a pas besoin (...) parce qu'on a une croissance organique très forte et plein de projets qui vont entrer en production, (mais) s'il y a des opportunités, Total peut agir", a également déclaré Patrick Pouyanné à des journalistes.

Le directeur général a aussi souligné qu'il était préférable de procéder à des acquisitions dans un contexte de prix du pétrole bas.

Ces déclarations interviennent alors que Royal Dutch Shell a annoncé début avril le rachat de BG Group pour 47 milliards de livres sterling, la première méga-fusion dans le secteur pétrolier depuis des années, dans le but de réduire l'écart avec l'américain Exxon Mobil, première "major" mondiale.

Alors que le gaz a représenté 52% de la production globale de Total en 2014, Patrick Pouyanné a souligné que son groupe souhaitait se développer encore dans ce domaine, en particulier dans le gaz naturel liquéfié (GNL).

Le directeur général de Total s'est en outre refusé à fournir des prévisions sur l'évolution des prix du pétrole, qui accusent une baisse proche de 50% depuis la mi-2014.

"En 2015, l'augmentation de l'offre sera encore une fois supérieure à l'augmentation de la demande", a-t-il toutefois souligné. "Le fondamental offre-demande ne va pas s'améliorer en 2015 par rapport à la situation de 2014."

Total a par ailleurs confirmé jeudi l'arrêt fin 2016 du traitement du pétrole brut, déficitaire, dans sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) et la suppression de 180 postes sur ce site sans licenciement sec.

(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Total, Exxon Mobil Corporation, BG Group plc