La cession de ces deux activités, que le premier groupe minier mondial ne juge plus d'importance stratégique, intervient alors que les cours du Brent et du nickel ont augmenté respectivement d'environ 9% et 16% depuis le début de l'année.

"Nous considérons que nous aurons des cours du pétrole à un niveau raisonnable à l'avenir, ce qui est bon pour les activités que nous conservons et aussi pour le processus de ventes", a dit le directeur général, Andrew Mackenzie, à la presse à l'issue de l'assemblée générale du groupe jeudi à Melbourne.

BHP s'est lancé dans le pétrole de schiste en 2011, au moment où la technique de fracturation hydraulique a provoqué un spectaculaire essor de sa production, et il a investi des milliards de dollars dans cette activité. L'effondrement des cours du pétrole à partir de fin 2014 l'a cependant amené à inscrire dans ses comptes des charges pour dépréciations avant impôts d'environ 13 milliards de dollars (11 milliards d'euros).

L'abandon de cette activité est l'une des principales demandes des actionnaires activistes emmenés par le fonds Elliott Management, qui réclame un changement de stratégie de la part du géant minier.

"Nous voulons vraiment aboutir en deux ans, idéalement un peu moins", a dit le directeur général, en jugeant qu'il n'y aurait pas de retour en arrière pour BHP en ce qui concerne l'abandon du pétrole de schiste.

BHP a acquis la mine de Nickel West en Australie en 2005 et il a déjà essayé à plusieurs reprises de la revendre, en vain.

Le groupe a alloué en août 43 millions de dollars à la construction d'une usine de transformation du nickel en une poudre susceptible d'être utilisée pour la fabrication de batteries pour véhicules électriques, donnant ainsi à penser qu'il pourrait conserver cette activité.

"Nous pensons simplement que c'est le bon moment sur le marché pour nous décharger (de cette activité)", a dit Andrew Mackenzie.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par James Regan

Valeurs citées dans l'article : BHP Billiton Plc, BHP Billiton Limited