Après une ouverture en baisse, Bic s'est rapidement retourné à la hausse et s'apprécie modérément de 0,42% à 120,3 euros. Si le titre bénéficie sans doute de rachats à bon compte après être tombé hier à son plus bas depuis novembre dernier, les investisseurs se montrent également bienveillants pour les résultats annuels dévoilés par le groupe. Le fabricant de produits de grande consommation a certes présenté un bénéfice net part du groupe en repli de 23,2% à 249,7 millions d'euros en 2016 mais une marge d'exploitation normalisée hors prime exceptionnelle plus solide qu'attendu.

Cette dernière, à 20,6%, a augmenté de 1,3 point par rapport à 2015. Ajustée de la contribution des activités destinées à être cédées, notamment Bic Graphic Amérique du Nord, elle est ressortie à 18,9% (-0,4 point). La rentabilité du fabricant de rasoirs et d'articles de papeterie a été impactée par les investissements, de soutien à la marque notamment, mais dans des proportions moindres que prévu. Le consensus donnait une marge d'exploitation normalisée de 18,4%.

Les investissements ont été particulièrement importants dans les divisions Papeterie et Rasoirs. La première a vu sa marge d'exploitation normalisée passer de 11,5% à 9,6% et la seconde de 18,5% à 15,4%. Mais ces mesures ont visiblement eu un impact positif sur les ventes, au moins dans la division Papeterie, puisque la croissance organique du pôle a accéléré en 2016 à 5,2%. Elle était de 1,9% en 2015. Dans l'ensemble, le chiffre d'affaires ajusté de Bic s'est élevé à 2,27 milliards l'année dernière, en croissance organique de 4,2%. Le consensus compilé par la société était de 2,28 milliards.

Compte tenu de ces performances qui tendent à prouver que le groupe est en train de récolter les fruits de sa stratégie d'investissement, Bic a annoncé une nouvelle année de dépenses ciblées dans la R&D et le soutien à la marque. Elles auront un impact de 1 point sur la marge d'exploitation normalisée en 2017. Pour l'heure, les analystes anticipent une marge de 18,6%.

Toutefois, Bic fait de ces investissements l'un des moyens d'accélérer sa croissance organique, attendue à environ 5% en 2017.