"Avec la vente de Big C, nous avons fait 80% du plan (de cessions d'actifs). Cela nous conforte dans le fait qu'on sera dans le haut de la fourchette, on a confiance qu'on va sans doute le dépasser", a-t-il dit par téléphone à propos de cet objectif.

"Tous les produits de cessions seront utilisés à la réduction de la dette", a ajouté le directeur financier.

Antoine Giscard d'Estaing a aussi indiqué que les travaux avaient repris avec l'agence de notation Standard & Poor's, qui a menacé le mois dernier de dégrader la note de crédit de Casino en catégorie spéculative.

"Le travail avec S&P a repris", a-t-il dit.

Casino a annoncé dimanche la cession de sa filiale Big C Supercenter, cotée en Thaïlande, au conglomérat thaïlandais TCC Group pour 3,1 milliards d'euros hors dette, nouvelle étape dans la stratégie de désendettement du distributeur français.

Casino a précisé que cette cession lui permettrait de réduire l’endettement du groupe de 3,3 milliards d'euros.

Le distributeur, dont la dette se situait autour de 6 milliards d'euros à la fin 2015, a aussi décidé de céder ses actifs au Viêtnam pour réduire sa dette, une opération qu'il compte réaliser dans le courant du premier semestre de cette année.

En Bourse, à la faveur de la vente de Big C, l'action Casino s'adjuge 4,26% à 44,46 euros, plus forte des rares hausses de l'indice SBF 120 (-2,3%) à 12h45. Le titre Rallye, maison mère de Casino, gagne pour sa part 1,17% à 13,86 euros.

"La cession de Big C s'effectue 30 bahts (0,76 euro) par action au-dessus de nos attentes, soit un impact théorique positif d'environ 2,5 euros par action Casino", analyse CM-CIC Market Solutions.

Les questions sur la dette de Casino ont plombé la valeur en 2015, lui faisant perdre plus de 40% sur l'année. L'action reprend quelque 5% depuis début janvier.

(Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Jean-Michel Belot)

par Dominique Vidalon