bioMérieux cède 0,31% à 70,50 euros malgré la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel solide. Le spécialiste du diagnostic in vitro subit le même sort que Rémy Cointreau hier (-1,30% à la clôture) : les investisseurs redoutent que les deux groupes ne puissent aligner sur longue période des performances aussi brillantes alors que leur valorisation semble aujourd'hui au zénith. Pour preuve, Berenberg a confirmé sa recommandation Vendre et son objectif de cours de 55 euros sur le groupe lyonnais.

Le broker salue le solide chiffre d'affaires du troisième trimestre, mais souligne la tendance négative de l'activité immuno-essais qui est rentable. S'il affiche sa confiance à court terme, la thèse du courtier sur le groupe est fondée sur le long terme. Il estime en effet que la concurrence va s'intensifier dans les Applications cliniques au cours des prochaines années alors que les tests BioFire pourraient être moins bien remboursés aux Etats-Unis.

L'analyste reconnaît la grande qualité de bioMérieux ainsi que ses perspectives de croissance. Toutefois, compte tenu de la valorisation du titre, Berenberg juge que l'arbitrage rendement/risques est plus favorable à d'autres sociétés du secteur des diagnostics, comme Qiagen et DiaSorin.

Moins pessimiste, Jefferies a de son côté confirmé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 64 euros.

BioMérieux a enregistré un chiffre d'affaires de 540 millions d'euros au troisième trimestre, en croissance de 5,7%. En organique, il a progressé de 9,6%. L'activité a bénéficié du dynamisme de la gamme BioFire FilmArray qui continue de progresser rapidement, tant aux États-Unis que dans le reste du monde. Elle a aussi été soutenue par la croissance solide des gammes de microbiologie Vitek et Bact/Alert, notamment en Chine et aux États-Unis, ainsi que par le développement rapide des applications industrielles dans l'ensemble des régions du monde.

"La croissance du 3e trimestre a confirmé la bonne dynamique commerciale dans laquelle s'inscrit bioMérieux depuis plusieurs trimestres. La bonne progression des gammes de microbiologie et la croissance toujours soutenue de la biologie moléculaire nous permettent d'atteindre une croissance de plus de 10 % au terme des 9 premiers mois de l'année, et nous place ainsi sur une trajectoire favorable à la réalisation de nos objectifs annuels", a commenté Alexandre Mérieux, directeur général de BioMérieux.