A l'occasion du Forum Convergences, dont BNP Paribas est partenaire, Emmanuel de Lutzel (chargé de mission Social Business) témoigne sur «les modèles économiques pour le changement d'échelle de l'innovation sociale ».

Emmanuel de Lutzel, vous êtes intervenant dans le cadre du forum convergences le 9 septembre prochain, vous êtes également membre du conseil d'administration de cette plateforme, pourquoi et comment BNP Paribas soutient-il ce forum ?

L'objectif de Convergences, c'est la co-création en vue du bien commun, dans le domaine de l'entrepreneuriat social, de la microfinance et du développement. Ce forum a été créé en 2008 pour faire se rencontrer des acteurs de trois sphères : les entreprises, les ONG et le secteur public. Dans le cadre de sa politique d'engagement civique, BNP Paribas soutient Convergences depuis quatre ans, avec cette année quatre intervenants, mais aussi en participant au Conseil d'Administration de l'association et à trois groupes de travail qui se réunissent dans le courant de l'année. Ce sont aussi une centaine de salariés de BNP Paribas qui viennent assister à ce forum, ainsi que des représentants de nos deux associations de bénévolat de compétences, BCS et MFSF qui tiennent un stand commun.

Vous intervenez à la table ronde du mardi 9 septembre sur « les modèles économiques pour le changement d'échelle de l'innovation sociale », en quoi ce sujet est-il important ?

L'innovation sociale ne concerne pas seulement les entreprises sociales mais aussi les grandes entreprises. Pour une entreprise sociale comme par exemple Habitat et Humanisme, la question du changement d'échelle est essentielle, pour augmenter son impact au niveau national et répliquer son modèle dans d'autres pays. Mais cela concerne aussi les grandes entreprises qui la soutiennent, comme GDF Suez ou bien nous même chez BNP Paribas : pour faire des projets ambitieux il s'agit de trouver le modèle économique qui permette de générer des revenus et de couvrir les coûts. Cela est très complémentaire du mécénat, indispensable pour lancer des projets au départ, mais qui ne suffit pas lorsque les projets atteignent une taille importante.

On parle de modèles économiques hybrides pour les entreprises sociales, de quoi s'agit-il ?

Comme pour les moteurs hybrides, il y a plusieurs sources d'énergie, c'est à dire de financement. Même si c'est un objectif à terme, les ressources de marché ne suffisent pas toujours. Les entreprises sociales font aussi appel à des financements publics, car ils ont un rôle d'intérêt général, ainsi qu'à du mécénat privé, dans le cadre de la stratégie de responsabilité sociale des entreprises. De plus, la technologie internet permet au simple citoyen, micro-philanthrope ou micro-investisseur, de choisir de manière simple sa cause et son projet grâce à ce que l'on appelle le financement participatif ou crowdfunding. C'est l'hybridation des ressources qui permet aux entreprises sociales de trouver leur modèle économique pour se développer et augmenter leur impact social qui constitue leur finalité.

>>Inscrivez-vous au Forum Convergences et assistez à la conférence d'Emmanuel de Lutzel le 9 septembre à 16h30 au Palais Brongniart.

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