Le constructeur a réalisé sur les trois derniers mois un chiffre d'affaires total de 14,988 milliards d'euros (+31,4%). Si l'on exclut 2,789 milliards d'euros de ventes d'Opel Vauxhall, la division automobile européenne de General Motors, dont le rachat a été finalisé cet été, le chiffre d'affaires ressort à 12,199 milliards. Le consensus Inquiry Financial pour Reuters donnait sur cette base 12,237 milliards.

"Le groupe PSA et plus particulièrement PCD (Peugeot-Citroën-DS) conjugue désormais une forte croissance avec une discipline de prix et de coût", a déclaré le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon, cité dans un communiqué. Grâce aux nouveaux SUV Peugeot 3008 et 5008 et aux dernières-nées de Citroën, C3 et C3 Aircross, le mix produit et le mix volume et pays ont contribué positivement à hauteur de 5,4% et 5,7%.

En revanche, la composante prix n'a apporté que 0,5% de croissance.

"La performance de ce trimestre est relativement bonne. Mais l'effet de base a toutefois aidé relativement positivement. Nous anticipons un ralentissement de la croissance des ventes au cours du quatrième trimestre", commente Bryan Garnier dans une note.

Vers 11h10, l'action PSA perd 1,08% à 20,15 euros, sous-performant l'indice sectoriel européen (-0,7%).

OPTIMISME CROISSANT SUR LATAM ET RUSSIE

Si avec Opel et Vauxhall les volumes du nouveau PSA ressortent en forte hausse de 23,8% à 842.900 unités, les ventes des trois marques françaises ont en revanche baissé de 0,5% au troisième trimestre, toujours affectées par les problèmes commerciaux du groupe sur le marché chinois.

"Les stocks du réseau de distribution ont maintenant été réduits de près de moitié depuis le début de l'année pour apurer la situation, c'est une étape préliminaire, mais il faudra encore des mois avant d'enregistrer une reprise durable des ventes", a déclaré Jean-Baptiste de Chatillon.

Il a refusé de commenter un article du quotidien Les Echos selon lequel le groupe envisagerait de céder l'une de ses cinq usines en Chine, spécialisée dans les berlines, en raison de la baisse des ventes.

Renault, moins exposé pour l'heure au marché chinois où il est arrivé plus tard, et qui dispose de surcroît de deux SUV à la mode, a vu ses ventes globales grimper de 9,4% à 866.233 véhicules. Le constructeur au losange, qui consolide désormais les ventes du russe Avtovaz, a fait état la veille d'un chiffre d'affaires de 12,22 milliards d'euros.

Comme Renault, PSA a revu en hausse sa prévision de marché pour la Russie, attendue désormais en croissance de 8% en 2017 contre une prévision précédente de 5%. En Amérique latine, où PSA anticipait jusqu'ici une croissance de 5%, le marché est maintenant attendu en progression de 7%.

PSA doit encore finaliser le rachat avec BNP Paribas de la partie bancaire d'Opel, une fois toutes les autorisations réglementaires obtenues. Une source proche du dossier a indiqué récemment à Reuters que le closing (...) devrait intervenir (...) a priori au plus tard en décembre."

Opel-Vauxhall présentera pour sa part en novembre un plan de redressement inspiré de la méthode employée par Carlos Tavares pour PSA.

A court terme, les résultats de l'ancienne filiale européenne de GM devrait se dégrader au second semestre et peser "significativement" sur les résultats financiers de la division automobile de PSA. Le coup d'envoi du plan Opel ne devrait réellement être donné que début 2018, a précisé le directeur financier du groupe sochalien.

(Avec Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)

par Gilles Guillaume

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Peugeot, General Motors Corporation