L'affermissement des ratios de fonds propres des grandes banques françaises constaté en 2015 devrait se poursuivre en 2016 et 2017, indique jeudi Standard & Poor's, qui prévient que "cette amélioration sera toutefois insuffisante pour devenir une force pour la notation" de ces établissements.

Cette amélioration sera principalement réalisée par génération interne (bénéfices non distribués aux actionnaires) et non par réduction des bilans, souligne l'agence d'évaluation financière. S&P remarque que le contexte restera difficile pour le secteur bancaire en Europe, en raison notamment de la persistance des taux bas et de la hausse des coûts opérationnels.

"Selon nos projections sur 2016-2017, les ratios de fonds propres ajustés des risques (S&P RAC) des banques françaises resteront en deçà du niveau qui pourrait conduire à un relèvement de leur notation. Nous n'attendons pas non plus de rattrapage significatif par rapport au ratio moyen des 50 premières banques européennes", avertit l'agence.

A fin 2015, le ratio S&P RAC moyen des cinq grandes banques françaises - BNP Paribas (>> BNP Paribas), BPCE, Crédit Agricole (>> Crédit Agricole), Crédit Mutuel et Société Générale (>> Société Générale) - s'établissait à 7,9%, toujours en retrait par rapport à un ratio moyen de 8,9% pour les 50 premières banques européennes (hors banques françaises), précise S&P.

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@wsj.com ed: LBO

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole