JPMorgan a abaissé sa recommandation de Surpondérer à Neutre et réduit son objectif de cours de 142 à 120 dollars sur le titre Boeing, suite à une information de presse concernant une enquête de la SEC sur les programmes 787 et 747 de l'avionneur américain. Le broker redoute un flux de trésorerie moins important que prévu au départ sur le programme 787. Cette rumeur renforce également ses préoccupations concernant la rentabilité du programme civil et la croissance du programme militaire.





AOF - EN SAVOIR PLUS
Transport aérien
Au-delà des compagnies du Golfe (Emirates, Etihad et Qatar), qui ont engendré des commandes historiques, ce sont surtout les compagnies asiatiques qui devraient avoir des besoins énormes à l’avenir. A elle seule, la Chine pourrait avoir besoin de 5300 nouveaux avions d’ici 2033 (d’une valeur de 820 milliards de dollars), soit plus du double des besoins du Moyen-Orient. A ce même horizon, le marché domestique chinois deviendra le premier au monde, devant les Etats-Unis et l’Europe. D’après Airbus, la région Asie-Pacifique représentera 36% du trafic aérien dans les vingt prochaines années (29% aujourd’hui), contre 13% pour le Moyen-Orient (9% en 2014). Les prochaines commandes d’A380 pourraient d’ailleurs provenir de compagnies asiatiques.
Aéronautique - Défense
En cherchant à faire émerger le troisième constructeur aéronautique mondial, la Chine pourrait rebattre les cartes du secteur et menacer le duopole Airbus-Boeing. Ainsi le Comac C919, premier avion de ligne développé par ce pays, a récemment été présenté au public. Son objectif est de répondre aux gigantesques besoins de son marché intérieur. Ce dernier est aujourd'hui contrôlé à parité par Airbus et Boeing. La Chine veut passer du statut de sous-traitant à celui d'avionneur sur le plan mondial. Néanmoins, le C919, capable de transporter entre 168 et 190 passagers, n'apporte pas d'innovation par rapport aux dernières versions de l'A320, le neo, et du 737, le Max. Cet avion a été développé avec un retard de quatre ans.