Ajoute déclarations de supporteurs, nouveau tweet de Donald Trump

MELBOURNE (awp/afp) - Donald Trump va renouer samedi soir avec l'enthousiasme de ses supporteurs au cours d'un grand rassemblement en Floride, aux airs de campagne électorale après un premier mois houleux à la Maison Blanche.

Le président américain ne cachait pas sa "hâte" de retrouver l'ambiance des grands jours de la campagne avant le meeting prévu à 17H00 (2200 GMT). "Je me prépare à partir pour Melbourne, en Floride. Je vous vois tous bientôt!".

La Maison Blanche a donné le ton dès vendredi soir en vantant un "rassemblement de campagne pour l'Amérique".

Les supporteurs du milliardaire élu 45e président des États-Unis sont au rendez-vous: "J'aime notre président, il nous défend, nous le peuple", s'exclame Genk Hubert, un vendeur de voitures de Est Palm Beach.

Il était le premier à faire la queue à 04H00 du matin pour ne pas rater Donald Trump.

L'ambiance bon enfant et familiale en Floride rappelle celle des meetings de la campagne présidentielle de 2016: des milliers de partisans faisant la queue, des femmes coiffées de la célèbre casquette rouge "Rendre à l'Amérique sa grandeur, des hommes vêtus du T-shirt "Les motards avec Trump".

M. Hubert et d'autres inconditionnels du président ne s'inquiètent pas le moins du monde des premiers pas chaotiques de M. Trump à la Maison Blanche.

- 'Avec lui à 100%' -

"C'est un dirigeant mondial dorénavant qui prend les commandes", affirme cet homme blanc de la classe moyenne, représentatif de l'électorat qui a porté au pouvoir ce président atypique.

"Il ne doit rien à personne, je suis avec lui à 100%", abonde Robert Sponsler, 64 ans, retraité des chemins de fer de Jacksonville, en Floride.

C'est dans cet Etat stratégique du sud-est, qu'il a remporté le 8 novembre, que Donald Trump passe ce week-end prolongé, dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago.

Loin de céder aux critiques qui lui reprochent les frais de sécurité engendrés par ces voyages en Floride, où il dîne parfois au milieu d'autres convives membres de son club privé, le président a surnommé sa résidence la "Maison Blanche du Sud".

Après une conférence de presse hors normes jeudi à la Maison Blanche, au ton combatif, voire colérique contre des grands médias qu'il abhorre, l'homme d'affaires retrouve le terrain qu'il préfère: les grands rassemblements de ses partisans qui continuent de le soutenir.

Il leur a promis dans un tweet un "grand discours" à Melbourne avec "beaucoup de choses à se dire!".

- Ne les croyez pas -

Mais devant les informations sur des discordes au sein de son équipe, Donald Trump s'en est de nouveau pris aux "médias généralistes" dans un autre tweet matinal: "Ne (les) croyez pas. La Maison Blanche fonctionne TRES BIEN. J'ai hérité d'un BAZAR et je suis en train d'arranger tout ça."

Plus de huit républicains et proches des républicains sur dix (84%) approuvaient ainsi sa conduite des affaires, dans une enquête du centre de recherche Pew.

L'électorat américain est toutefois profondément polarisé: si le taux d'approbation dans son camp politique est en ligne avec celui de ses prédécesseurs, M. Trump affiche un score historiquement bas pour un début de présidence chez ses opposants, avec à peine 8% de démocrates ou affiliés qui sont satisfaits.

Ce sondage date d'avant le départ de son conseiller diplomatique Michael Flynn, forcé de démissionner le 14 février pour avoir menti sur la teneur de ses contacts avec la Russie avant l'investiture de Donald Trump.

Démission, tensions avec les médias, fuites à répétition et rumeurs d'une Maison Blanche en proie au chaos... après cette semaine extrêmement difficile, le président s'était offert un bain de foule vendredi dans une usine Boeing.

Visiblement revigoré par les employés du géant de l'aéronautique qui scandaient "USA, USA" pendant son discours en Caroline du Sud, il a de nouveau martelé la grande promesse de campagne qui avait résonné avec force dans les Etats industriels à l'économie minée par les délocalisations: défendre les emplois américains.

Mais son message économique et ses promesses de lutter contre l'immigration ont été brouillés par plusieurs revers retentissants.

Un décret anti-immigration très controversé, censé suspendre l'entrée de ressortissants de sept pays à majorité musulmane et de tous les réfugiés, a d'abord semé la panique et la confusion dans les aéroports avant d'être gelé par la justice. Une nouvelle mouture du texte doit être publiée la semaine prochaine, a promis le président.

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