La société publique Beijing Infrastucture Investment (BII), opératrice de 18 lignes de métro à Pékin, se proposait de racheter 60 à 100% de Bombardier Transport, montre un lettre datée du 14 août adressée par le président de BII au président exécutif de Bombardier, Pierre Beaudoin.

Dans cette même lettre, BII évalue la valeur d'entreprise de Bombardier Transport à 7,8 milliards de dollars, dette comprise.

Dans un courrier adressé une semaine plus tard au président de BII, Tian Zhenqing, le vice-président de Bombardier chargé des fusions et acquisitions, Louis Veronneau, rejette l'offre chinoise.

Les lettres consultées par Reuters attestent des réticences du groupe canadien à céder cette activité à un acteur contrôlé par l'Etat chinois.

Bombardier prépare l'introduction en Bourse d'une part minoritaire de Bombardier Transport, qui produit du matériel ferroviaire et des équipements de signalisation et de contrôle.

Le groupe canadien avait démenti en juillet une information du Wall Street Journal évoquant des discussions en vue d'une fusion de ses activités ferroviaires avec celles de l'allemand Siemens.

L'action Bombardier a chuté de 70% cette année et la capitalisation du groupe canadien, de l'ordre de deux milliards de dollars, est bien inférieure à la valeur d'entreprise de la filiale transport, évaluée à cinq milliards de dollars hors passif par les analystes et les banquiers.

Cela atteste d'un lourd endettement et aussi des problèmes de sa division aéronautique, en particulier les dépassements de calendrier et de budget de la gamme d'avions d'affaires C-Series.

(Benjamin Kang et Matthew Miller, Patrick Vignal pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Siemens AG, Bombardier, Inc.