Bourbon chute de 11,37% à 6 euros soit son plus bas niveau historique. La publication de ce matin a jeté un froid. Le transporteur maritime spécialisé dans le secteur pétrolier a dévoilé une salve de mauvaises nouvelles. Dans le sillage de résultats 2017 dégradés, Bourbon a fait état de prévisions 2018 moroses et d'une situation financière incertaine. La société a reconnu qu'elle n'avait pas respecté différents covenants au 31 décembre. Une situation qui, pour Oddo BHF, fait peser une incertitude significative sur la poursuite de l'exploitation.

Bourbon s'est voulu toutefois rassurant, assurant que, malgré ce non respect, les prêteurs n'avaient pas exigé le remboursement d'une dette d'1,121 milliard d'euros. Le groupe a engagé des discussions avec ses créanciers afin d'adapter sa structure financière dans l'attente d'une reprise du marché qu'il n'envisage pas avant 2019.

Selon Bourbon, les prêteurs, souvent partenaires de longue date, trouveront avec lui une solution équilibrée qui convienne à l'ensemble des parties afin de mieux adapter le financement de l'entreprise à son développement.

Concernant ses perspectives 2018, Bourbon s'attend à des performances "comparables" à celles de 2017 malgré le rebond des prix du pétrole. Une prudence justifiée par la situation de surcapacité qui pèse sur le secteur. Dans ce cadre, le groupe a suspendu la distribution de son dividende.

L'an dernier, Bourbon a accusé une perte nette de 576,3 millions d'euros, tandis que son Ebitda est ressorti à 75,4 millions, en chute de 57,7%. Le chiffre d'affaires a reculé pour sa part de 21,9% pour atteindre 860,6 millions.

Evoquant des résultats toujours sous pression avec une visibilité limitée, et une structure financière tendue, Oddo BHF a laissé inchangée sa recommandation Alléger sur Bourbon. Son objectif de cours est maintenu à 8,3 euros.