Paris (awp/afp) - En difficulté financière, le groupe français Bourbon, fournisseur de services maritimes pour l'industrie pétrolière, espère parvenir à un accord général avec ses créanciers "avant la fin de l'année", a-t-il indiqué vendredi à l'occasion de son assemblée générale ordinaire.

"Le groupe est confiant dans sa capacité à parvenir avant la fin de l'année à une solution équilibrée avec l'ensemble de ses créanciers (...) tout en permettant d'adapter le financement de l'entreprise à son développement", selon un communiqué.

Mi-mars, Bourbon avait publié une perte nette de 576,3 millions d'euros en 2017, plus que doublée sur un an, son activité ayant été plombée par la persistance de conditions de marché difficiles pour les services pétroliers.

Son endettement net atteignait 1,365 milliard d'euros à la fin de l'exercice écoulé. Il espère obtenir un report de l'ensemble des paiements liés à sa dette.

Bourbon a indiqué vendredi qu'il avait suspendu le paiement de ses loyers et le service de sa dette pendant les négociations avec ses crédits-bailleurs et créanciers.

Le but est de concentrer sa trésorerie sur ses "priorités opérationnelles et la reprise du marché", ce qui "devrait inciter les parties à parvenir à un accord le plus rapidement possible", selon Bourbon.

Lors de l'assemblée générale vendredi, les actionnaires du groupe l'ont autorisé à différer d'un an un versement d'intérêts d'environ 3,9 millions d'euros dont l'échéance était initialement fixée à mardi prochain, a par ailleurs précisé le groupe.

L'entreprise est spécialisée dans les services maritimes pour les compagnies pétrolières: du transport de salariés vers les plateformes à l'ancrage d'installations en mer, en passant par des opérations de réparation sous-marines.

Comme les autres entreprises de services pétroliers, Bourbon a pâti de l'effondrement des cours du brut il y a trois ans et demi, qui a forcé les compagnies pétrolières à tailler dans leurs dépenses.

La conjoncture s'est cependant améliorée dernièrement, avec une remontée des cours du pétrole. Mais si les investissements ont redémarré dans l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures sur terre, la reprise de l'activité en mer ne devrait pas se produire avant 2019, avait pronostiqué Bourbon en mars.

afp/rp