Les résultats du premier semestre de Bouygues (-0,63% à 28,28 euros), bien que supérieurs aux attentes du consensus, déçoivent en raison de l'abaissement des perspectives annuelles. Le groupe table désormais sur un repli de 1 à 2% de son chiffre d'affaires en 2014 alors qu'il attendait jusqu'à présent une stabilité de celui-ci. Il invoque le ralentissement des commandes publiques en France et le manque de visibilité sur le marché publicitaire.

Sur les six premiers mois de l'année, le résultat net part du groupe de Bouygues a plus que doublé, à 410 millions d'euros contre 188 millions à fin juin 2013. A contrario, son résultat opérationnel courant s'est replié de 61,4% à 134 millions d'euros en raison de la baisse de la profitabilité de Bouygues Telecom. Le résultat opérationnel publié est, lui, en hausse grâce à un produit exceptionnel de 389 millions d'euros lié à la cession d'Eurosport.

Enfin, le chiffre d'affaires de Bouygues a progressé de 1% à près de 15,2 milliards d'euros. Le groupe explique que la hausse des revenus à l'international (+8% à 5 milliards d'euros) a compensé la baisse sur le marché français (-3% à 10,2 milliards).

La construction s'est bien comportée sur la période (+6% à 5,56 milliards d'euros), tout comme Bouygues Immobilier (+4% à 1,19 milliard). En revanche, la filiale Colas (-3% à 5,29 milliards) a vu son chiffre d'affaires reculer.

Du côté des médias, le revenu de TF1 a baissé de 2% à 1,175 milliard en raison du marché publicitaire en berne et celui de Bouygues Telecom a cédé 5% à 2,18 milliards, toujours pénalisé par la concurrence d'Iliad et l'absence de partenaire pour une consolidation du secteur dans l'Hexagone.

(E.B)