Bouygues (+5,36% à 36,4 euros) domine le CAC 40 après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes au titre de son exercice 2016. L'année dernière, le groupe diversifié dans le BTP, les médias et les télécoms a vu bondir de 82% son bénéfice net part du groupe en 2016 à 732 millions d'euros. Il inclut notamment 189 millions d'euros de plus-values nettes de cession des participations dans les sociétés concessionnaires Adelac (A41) et Atlandes (A63). Hors exceptionnels, le bénéfice net part du groupe s'est élevé à 632 millions, en croissance de 29%.

Le résultat opérationnel courant de Bouygues est ressorti pour sa part à 1,12 milliard d'euros, en progression de 19%. Le consensus réalisé par le groupe était de 554 millions d'euros pour le bénéfice net et de 1,053 milliard d'euros pour le résultat opérationnel courant.

L'amélioration de la performance opérationnelle de Bouygues en 2016 est essentiellement à mettre au crédit de sa filiale télécoms. Bouygues Télécoms a en effet renoué avec un résultat opérationnel courant positif de 149 millions d'euros en 2016, à comparer avec une perte de 11 millions un an plus tôt. Cette nette amélioration des comptes couronne donc le plan de redressement drastique mené par l'opérateur : l'objectif de 400 millions d'euros d'économies en 2016 par rapport à 2013 a notamment été dépassé. La marge d'Ebitda de Bouygues Telecom, indicateur retenu par le groupe pour établir ses perspectives, a progressé de 3% à 23%.

L'objectif d'une marge d'Ebitda à 25% pour Bouygues Telecom "largement" accessible

Bouygues Telecom a également bénéficié de la croissance de son chiffre d'affaires, +6% à 4,7 milliards, soutenue par une conquête commerciale dynamique. Cette dernière s'est même accélérée au quatrième trimestre avec 335 000 nouveaux abonnés dans le mobile et 98 000 dans le fixe. Sur les trois mois précédents, Bouygues Telecom avait accueilli 227 000 nouveaux clients mobiles et 93 000 fixes.

Au total, le chiffre d'affaires du groupe Bouygues a reculé de 2% en 2016, à 31,768 milliards. Il reste en effet pénalisé par une activité de construction en repli de 4% à 25 milliards mais dépasse tout de même le consensus qui s'élevait à 31,67 milliards.

En termes de perspectives, Bouygues s'attend à ce que les activités de construction enregistrent une amélioration de leur rentabilité en 2017 - nombre de groupes de BTP s'attendent à une reprise de l'activité sur ce marché cette année - et maintient son objectif d'une marge d'Ebitda à 25% pour sa filiale télécoms. Au vu de la performance 2016, Jefferies juge cet objectif largement accessible.