Elisabeth Borne a fait passer ce message lors d'une rencontre avec les représentants des entreprises concernées, priées de ne pas envoyer un signal négatif au moment où l'exécutif tente d'éteindre la fronde des "Gilets jaunes".

Elle les a appelés "à entendre l’attente forte qui s’exprime en faveur du pouvoir d’achat et à faire des propositions à la hauteur dans le cadre de leurs politiques tarifaire et commerciale", peut-on lire dans un communiqué de son ministère.

Aucun chiffre n'est pour l'heure mentionné.

"Des premières pistes ont été abordées, notamment concernant la situation des usagers réguliers effectuant des trajets domicile-travail, qui vont faire l’objet d’un examen approfondi", lit-on également.

La rencontre de vendredi marque le début d'une "discussion" entre les concessionnaires et le gouvernement, "déterminé à trouver les meilleures solutions en faveur du pouvoir d’achat des usagers".

Année après année, la hausse contractuelle des tarifs de péages du 1er février alimente les critiques contre les conditions de la privatisation du réseau, en 2006.

Cette fois-ci, le contexte de mécontentement contre la vie chère, qui s'est traduit par plusieurs semaines de manifestations parfois violentes, rend la question encore plus sensible.

La présentation des nouveaux tarifs, qui devait être faite devant le Comité des usagers le 26 novembre dernier, a été repoussée une première fois au 11 décembre puis à 2019.

Selon des sources jointes par Reuters en novembre, l'application normale de la formule pourrait déboucher sur une augmentation moyenne d'environ 1,8% - avec des variations locales - contre +1,55% en 2018.

(Simon Carraud, édité par Caroline Pailliez)

Valeurs citées dans l'article : Bouygues, Vinci