Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en repli d'environ 0,2% pour le Dow Jones, le S&P-500 et le Nasdaq. Fermée jeudi pour la fête de Thanksgiving, la Bourse de New York ne rouvrira que pour une demi-séance avec une clôture prévue à 18h00 GMT.

En Europe, les volumes d'échanges du Stoxx 600 et du CAC 40 sont inférieurs à 25% de leur moyenne quotidienne des trois derniers mois. À Paris, le CAC remonte de 0,24% à 5.926,65 points vers 12h40 GMT après un plus bas à 5.885,66. À Francfort, le Dax prend 0,21% mais à Londres, le FTSE est toujours en baisse (-0,17%).

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,04%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,34% et le Stoxx 600 se stabilise après avoir perdu jusqu'à près de 0,5% en début de séance.

Les marchés asiatiques, eux, ont fini dans le rouge dans un contexte de marché toujours marqué par les inquiétudes sur un éventuel report de la signature d'un accord commercial partiel entre les Etats-Unis et la Chine.

Pékin a mis en garde Washington jeudi après la promulgation par Donald Trump d'une loi soutenant les manifestants pro-démocratie à Hong Kong, promettant des représailles si les Etats-Unis continuaient d'interférer dans ses affaires internes.

Côté indicateur, l'inflation dans la zone euro s'est redressée un peu plus nettement qu'attendu en novembre, l'augmentation des prix des produits alimentaires et des services ayant plus que compensé la baisse de ceux de l'énergie.

Toujours au rang des bonnes nouvelles, la croissance de l'économie française est restée stable au troisième trimestre à 0,3%, tirée par la vigueur de la consommation.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Les valeurs de la distribution sont à surveiller en ce Black Friday, qui a bien commencé sur internet avec plus de deux milliards de dollars dépensés par les consommateurs dans les premières heures.

VALEURS EN EUROPE

Parmi les baisses sectorielles les plus nettes en Europe figurent les secteurs sensibles à l'évolution des tensions commerciales, comme celui des matières premières, dont l'indice Stoxx perd 0,44%, et celui de l'automobile (-0,34%).

A Paris, Bouygues (+1,25%) bénéficie d'un début de couverture de Morgan Stanley à "surpondérer" et Société générale gagne 1,09% après le relèvement de recommandation à Barclays à "surpondérer".

La plus forte hausse du CAC parisien revient à Renault (+1,39%) qui a annoncé avec ses partenaires Nissan et Mitsubishi la nomination dans les prochains jours d'un secrétaire général à la tête de leur alliance.

Soitec chute de plus de 10% après avoir déjà perdu 3% jeudi en réaction à la publication de ses résultats semestriels.

Plus forte hausse du Stoxx 600, le spécialiste britannique de la robotisation des entrepôts Ocado bondit de 10,51% après l'annonce d'un accord avec le japonais Aeon, qui marque son entrée sur le marché asiatique.

Le groupe énergétique allemand E.ON (+3,1%) est à un plus haut de quatre mois après avoir annoncé un projet de démantèlement de sa filiale britannique Npower, ce qui, selon un syndicat, pourrait menacer jusqu'à 4.500 emplois.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro sont pratiquement inchangés, proches des plus bas d'un mois touchés jeudi.

Le rendement du Bund allemand à dix ans évolue autour de -0,366% et son équivalent français cède un point de base, à -0,062%.

CHANGES

Sur le marché des changes, l'"indice dollar" évolue à l'équilibre face à un panier de devises de référence. Sur la semaine, le billet vert n'a pris que 0,1% mais près de 0,7% face au yen, grâce entre autres aux indicateurs américains solides publiés ces derniers jours.

De son côté, l'euro recule légèrement pour tomber sous la barre de 1,10 dollar, non loin du plus bas de deux semaines touché mercredi à 1,0990.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en léger repli alors que l'attention des investisseurs se tourne peu à peu vers Vienne, où les ministres de l'Opep et de plusieurs pays alliés du cartel, dont la Russie, doivent décider jeudi de leur stratégie de production au-delà du mois de mars.

Certains observateurs s'attendent à une prolongation de l'accord de limitation de la production de l'Opep qui ne devrait pas consentir à des réductions plus importantes.

Le cours du Brent recule de 0,7% à 63,42 dollars et celui du brut léger américain (WTI, West Texas Intermediate) cède 0,15% à 58 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga