Après des années de réduction des coûts, la "major" britannique dit être parvenue à fixer le point d'équilibre de sa génération de trésorerie sur les neuf premiers mois de l'année à 49 dollars le baril, hors versements exceptionnels pour régler les litiges liés à la marée noire dans le golfe du Mexique en 2010 après une fuite sur la plate-forme Deepwater Horizon.

L'action gagne 3,31% à 09h11 GMT à Londres. Elle a touché un pic depuis l'été 2014, époque où le baril de Brent dépassait les 100 dollars, et contribue pour près de moitié à la progression de l'indice sectoriel européen de l'énergie (+1,14%).

La croissance du bénéfice au troisième trimestre a été soutenue à la fois par le redressement du profit tiré de la production de pétrole et de gaz, BP ayant déjà lancé six grands projets cette année, et par la forte hausse de la marge dans les activités "aval" après le passage de l'ouragan Harvey, qui a réduit d'environ un quart pendant plusieurs semaines les capacités de raffinage dans le sud des Etats-Unis.

La compagnie britannique a dit qu'elle reprendrait sa politique de rachats d'actions au cours du quatrième trimestre afin de diluer l'impact de son programme de versement du dividende en actions et en numéraire.

BP a enregistré au troisième trimestre un bénéfice net de 1,87 milliard de dollars (1,61 milliard d'euros) alors que les analystes l'attendaient à 1,58 milliard de dollars.

Cela représente un doublement du résultat par rapport au bénéfice de 933 millions de dollars réalisé un an plus tôt. BP a dégagé un profit de 684 millions de dollars au deuxième trimestre, marqué par une importante dépréciation dans les activités d'exploration.

"Etant donné la dynamique que nous constatons à travers nos activités et notre confiance dans les perspectives financières du groupe, nous allons relancer au cours de ce trimestre un programme de rachats d'actions", a annoncé le directeur financier, Brian Gilvary.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Karolin Schaps et Ron Bousso