Londres (awp/afp) - Le géant pétrolier britannique BP a annoncé mardi que son bénéfice net avait bondi en 2017 pour atteindre 3,389 milliards de dollars, grâce au rebond des cours de l'or noir enregistré pendant l'année.

En 2016, ce bénéfice net s'était limité à 115 millions de dollars après un exercice 2015 marqué par de lourdes pertes suite à la chute des prix du baril. "Comparé à la même période de 2016, les résultats reflètent essentiellement les cours plus élevés du pétrole" en 2017, a expliqué la major pétrolière dans un communiqué.

Après s'être ressaisis fin 2016, les prix du baril ont continué en effet de grimper l'année dernière avec les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires qui ont limité leur production pour réduire l'offre sur le marché.

Les cours de l'or noir ont fini l'année 2017 autour de 60 dollars, soit un bond de 15% sur un an.

Le bénéfice annuel ajusté de BP, hors éléments exceptionnels et variation des stocks (CCS), un indicateur scruté par le marché, a plus que doublé, à 6,166 milliards de dollars contre 2,6 milliards en 2016.

Le groupe a souligné que ses profits avaient augmenté tant dans l'amont (exploration et production de pétrole et gaz) que dans l'aval (raffinage, distribution)

"2017 fut l'une des meilleures années de l'histoire récente de BP", a résumé son directeur général, Bob Dudley, qui s'est félicité du fait que son groupe entre "en position de force" dans la deuxième année de son plan de discipline budgétaire de cinq ans lancé en début d'année dernière.

Ce plan, qui court jusqu'en 2021, vise à permettre à BP d'être rentable avec un cours du baril de pétrole compris entre 35 et 40 dollars, en réduisant ses coûts et en choisissant avec minutie ses investissements.

En 2017, BP a démarré sept projets importants où il est majoritaire ou bien au sein desquels il dispose d'une participation minoritaire, le dernier en date ayant ouvert ses vannes sur le champ gazier de Zohr au large de l'Egypte en partenariat avec l'italien ENI et le russe Rosneft. Ces divers projets lui ont permis d'élever de 11,7% sa production annuelle, au plus haut depuis 2010.

Le groupe a intégré dans ses comptes de l'an passé une charge avant impôt de 3,18 milliards de dollars liée à la marée noire du Golfe du Mexique en 2010. Entre amendes, indemnisations des victimes et nettoyage des côtes, le coût total avant impôt de cette catastrophe environnementale s'élève désormais à 65,8 milliards de dollars.

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