Londres (awp/afp) - Le géant pétrolier britannique BP a donné jeudi son feu vert à un nouvel investissement massif dans un projet de plateforme pétrolière dans le Golfe du Mexique d'une valeur totale de 9 milliards de dollars.

BP valide l'un de ses plus grands projets récents qui plus est dans une région marquée par la catastrophique marée noire de 2010 qui a occasionné un coût chiffré à plus de 60 milliards de dollars pour le groupe.

Dans un communiqué, la société britannique estime que ce nouveau projet montre "l'engagement de long terme dans le pays malgré la faiblesse actuelle des prix du pétrole", qui a contraint le secteur pétrolier à réaliser des coupes franches dans leurs investissements.

Ce projet, baptisé Mad Dog Phase 2, prévoit la construction d'une nouvelle plateforme en mer sur un site déjà exploité par BP, qui permettra de produire 140'000 barils de brut par jour à partir de fin 2021.

Elle entraînera une augmentation de 50% la production de BP dans la région du Golfe du Mexique, qui est passée à 249'000 barils par jour en 2015.

Cette plateforme se situera à proximité de la première plateforme exploitée depuis 2005 dans le cadre du projet Mad Dog et à environ 300 kilomètres au sud de la Nouvelle-Orléans.

BP détient 60,5% de la concession, aux côtés du groupe minier anglo-australien BHP Billiton (23,9%) et d'une filiale de l'américain Chevron (15,6%).

Après avoir envisagé il y a quelques années de lancer ce dessein, ces sociétés avaient été contraintes en 2013 de réévaluer le projet qui s'était révélé trop onéreux.

Son coût a ainsi été réduit de 60% pour tomber à 9 milliards de dollars et BP précise que le projet devrait être rentable si les prix du pétrole restent à leurs niveaux actuels ou même en dessous.

"Cette annonce montre que ces grands projets en eaux profondes peuvent être encore rentables dans un contexte de prix du pétrole faible aux Etats-Unis, s'ils sont conçus de manière intelligente et efficacement", a expliqué dans le communiqué le patron de BP Bob Dudley.

Le groupe britannique précise enfin que BHP Billiton et Chevron doivent encore rendre leur décision finale sur le projet.

afp/rp