Tokyo (awp/afp) - Le premier fabricant japonais de pneumatiques, Bridgestone, a sabré mardi ses prévisions de résultats annuels après avoir enduré une chute de 15% sur un an de son bénéfice net au terme du premier semestre 2016 plombé par un regain du yen et un recul des ventes.

Pour l'intégralité de l'année 2016, Bridgestone n'escompte plus qu'un gain net de 257 milliards de yens (au lieu de 309 milliards, soit -9,6% sur un an).

Son bénéfice net des six premiers mois est descendu à 123,35 milliards (1,1 milliard d'euros au cours actuel), sur un chiffre d'affaires qui a décliné de 11,3% à 1.646,57 milliards de yens.

Le gain opérationnel semestriel a reflué de 8,2% sur un an à 218,24 milliards de yens.

Le rival du français Michelin avait déjà connu un premier trimestre peu enthousiasmant, mais comme celui de l'année précédente avait été pire (car handicapé par un élément exceptionnel), son début d'exercice n'était comparativement pas trop mauvais.

Les trois mois suivants (avril à juin) ont changé la donne et obligé le groupe à revoir sa copie, principalement à cause des variations défavorables des taux de change.

Les ventes de pneus en volume ont augmenté dans toutes les catégories de véhicules au Japon, en Asie, en Chine et en Europe.

Aux Etats-Unis, les pneus de petits véhicules ont davantage trouvé de clients, mais pas ceux de bus et autres poids lourds, a précisé le groupe.

Bridgestone a en revanche déploré un recul des ventes de pneus spécifiques de très grandes dimensions pour les engins de chantier et miniers.

Du fait de variations défavorables des changes depuis le début de l'année, les recettes de l'activité pilier des pneumatiques ont baissé de 13% et le bénéfice d'exploitation de 9%.

Les revenus et profits tirés des autres activités (accessoires de golf, bicyclettes, absorbeurs de chocs sismiques etc.) ont de même régressé (de 3% et 5%).

Pour l'ensemble de l'exercice, Bridgestone a de fait aussi abaissé son estimation de bénéfice d'exploitation à 453 milliards (contre 520 milliards précédemment attendus, -12,4% sur un an) pour des revenus qui devraient reculer de 11,9% à 3.340 milliards de yens, contre 3.750 milliards auparavant escomptés.

Le numéro un nippon du secteur souligne qu'il existe pas mal d'incertitudes sur l'évolution non seulement des devises mais aussi des tarifs des matières premières et de la conjoncture internationale.

afp/rp