Contraint et forcé, Broadcom a annoncé officiellement l'abandon de son offre de 117 milliards de dollars sur son concurrent Qualcomm. A Wall Street, l’action du fabricant de semi-conducteurs perd 0,91% à 258,56 dollars après s’être déjà replié de 0,62% hier. En dépit du camouflet que lui a infligé le président américain, qui a bloqué la transaction hier, Broadcom a précisé aujourd’hui qu’il poursuivrait son projet de relocalisation aux Etats-Unis, pour lequel il organise une assemblée générale extraordinaire le 23 mars.

Scott Kennedy spécialiste de la Chine au Center for Strategic and International Studies a déclaré à Bloomberg : "La décision de Donald Trump revient à suspendre un énorme panneau ‘Pas en vente' sur toutes les sociétés américaines de semi-conducteurs".

Un secteur qui ces derniers années a été particulièrement animé par des opérations de fusions & acquisitions. La cible de Broadcom, Qualcomm, offre ainsi 44 milliards de dollars pour racheter NXP, spécialiste des puces de communication en champ proche (NFC) et des puces d'éléments sécurisés (SE) pour smartphones. Ces puces permettent de se connecter à courte distance et sont utilisées en particulier pour des opérations de paiement sécurisées sur les smartphones.

Avant de s'attaquer à Qualcomm, Broadcom avait, lui-même, été racheté en 2015 pour 37 milliards de dollars par son concurrent Avago Technologies, qui avait ensuite conservé le nom de sa cible.