Après un exercice 2016/2017 difficile, Buberry a annoncé ce matin une hausse organique de 3% des ventes de ses boutiques en propre (retail) au titre de son premier trimestre clos fin juin à 478 millions de livres, soit 7 millions de plus que le consensus. A données comparables, les ventes totales (retail + grossistes) du groupe de luxe britannique affichent une progression de 4%. Une performance qui s'explique essentiellement par le rebond des ventes en Chine continentale. Les ventes dans la région Asie-Pacifique, où la Chine compte pour beaucoup, ont bondi de 5%.

La French touch commencerait-t-elle à faire ses premiers effets chez Burberry ? A la tête depuis janvier de la région Asie-Pacifique et Moyen-Orient, Marco Gobbetti, l'ancien PDG de Givenchy et de Céline, a clairement redressé la barre en Asie. Il applique les recettes qui ont lui permis de relancer les deux griffes françaises : un contrôle stricte des coûts et une reprise en main du canal des ventes en gros, c'est-à-dire les ventes auprès des distributeurs multi-marques.

Nommé directeur général du groupe début juillet (comme prévu depuis son arrivée chez Burberry), le patron italien doit désormais concentrer son attention sur le marché nord-américain où les ventes de Burberry restent en berne. Il s'agit d'un paradoxe alors que ce marché est devenu ces dernières années le premier en termes de ventes chez les leaders du secteur que sont LVMH et Kering.

Preuve que la tâche s'annonce rude, Burberry a dévoilé des perspectives prudentes. Il table sur un bénéfice ajusté avant impôts sur l'ensemble de l'exercice inchangé à 462 millions de livres malgré un impact de changes négatif de 25 millions de livres, en amélioration par rapport à sa précédente prévision de 30 millions de livres.

A la City, les investisseurs affichent leur confiance : le titre gagne 3,2% à 1 630 pence.