Londres (awp/afp) - Le groupe de luxe britannique Burberry a annoncé mercredi une baisse de 40% de son bénéfice net au premier semestre, à cause d'un repli de ses ventes indirectes et malgré l'effet comptable positif de la chute de la livre.

Pendant les six mois achevés le 30 septembre, correspondant au premier semestre de son exercice comptable 2016-2017, Burberry a dégagé un bénéfice net de 72 millions de livres (80 millions d'euros).

Cette performance en demi-teinte s'explique notamment par une chute de 6% (14% à périmètre et taux de change constants) de son chiffre d'affaires "en gros", c'est à dire pour des produits Burberry vendus à d'autres distributeurs, une activité qui représente un quart de ses revenus.

Le groupe a expliqué que les difficultés de cette activité avaient été causées notamment par un repli des revenus sur le marché américain et pour ses produits de beauté, en raison d'un contrôle plus pointu des distributeurs sur la gestion de leurs stocks,, a jugé Burberry.

Les ventes au détail, qui représente presque les trois-quarts de ses revenus, ont augmenté (+12%), notamment grâce à l'impact favorable de la baisse de la livre, qui élève mécaniquement les revenus tirés de l'étranger par Burberry lorsqu'il les convertit en livres. Ses ventes ont notamment grimpé en Chine et au Royaume-Uni, où les voyageurs fortunés ont profité de la chute de la livre pour faire des emplettes.

A périmètre et taux de change constants, ses ventes ont augmenté plus modérément (+2%), tirées par une hausse des surface de ventes des boutiques Burberry et par des progrès des ventes en ligne.

In fine, le chiffre d'affaires du spécialiste du trench-coat a augmenté de 5%, à 1,158 milliard de livres (1,3 milliard d'euros), bien qu'il se soit replié de 4% à périmètre et taux de change constants.

Le directeur général et directeur de la création de Burberry, Christopher Bailey, va être prochainement déchargé de sa fonction de directeur général, qui sera prise en charge à partir du courant 2017 par Marco Gobbetti, PDG du français Céline.

L'arrivée à la rescousse de M. Gobbetti a été annoncée en juillet alors que Burberry reste englué dans un certain marasme, le groupe ne prévoyant qu'une faible croissance pour l'industrie mondiale du luxe lors des cinq années à venir.

afp/al