Burberry se prend une veste à la Bourse de Londres. Le groupe de luxe britannique abandonne en effet 5,54% à 1 397 pence, pénalisé par des perspectives prudentes formulées à l'occasion de la publication d'un chiffre d'affaires semestriel conforme aux attentes. Le fabricant d'imperméables à 1 600 dollars pièce prévoit pour la deuxième partie de l'année un environnement plus difficile pour le secteur du luxe, marqué notamment par une pression sur la rentabilité. Selon le groupe, le marché fait face à une baisse de la demande des touristes et au regain de prudence des consommateurs européens.


Cette prévision confirme les conclusions d'une étude sectorielle publiée ce mois-ci par Exane BNP Paribas. La chute de la demande des Chinois à Hong Kong en raison des manifestations et la contraction des dépenses des Russes en Europe en raison du dossier ukrainien sont, selon le courtier, deux facteurs qui vont immanquablement pénaliser le secteur.

Si Burberry est malmené, son homologue britannique Mulberry est lui habillé pour l'hiver : le titre du maroquinier plonge de plus de 20% sur des prévisions annuelles nettement inférieures aux attentes.

A Paris, LVMH et Kering sont emportés par la défiance qui s'abat sur le secteur. Le groupe de Bernard Arnaud perd 1,27% et son rival, 1,46%. Les replis sont d'autant plus marqués que LVMH présentera son chiffre d'affaires neuf mois ce soir et Kering le 23 octobre.

Le chiffre d'affaires dégagé par Burberry dans ses boutiques s'est établi au premier semestre clos fin septembre à 748 millions de livres, un chiffre en hausse de 15%.

Le rythme de croissance des revenus de détail est cependant en légère décélération par rapport aux trois premiers mois de l'exercice 2014-2015, qui avaient été marqués par une hausse de 17%.

De même, la croissance des ventes à magasins comparables (ouverts depuis au moins un an) ressort à 10%, contre +12% sur le premier trimestre.