Londres (awp/afp) - Le groupe de luxe britannique Burberry a annoncé mardi une baisse de son chiffre d'affaires ajusté au premier semestre à cause d'un repli de ses ventes "en gros", bien qu'il ait bénéficié de l'effet comptable favorable de la chute de la livre.

Lors de la période de six mois achevée le 30 septembre, correspondant au premier semestre de son exercice comptable 2016-2017, le spécialiste du trench-coat a réalisé un chiffre d'affaires de 1,159 milliard de livres (1,3 milliard d'euros).

Ce chiffre d'affaires est en hausse de 5%, grâce à la chute de la livre qui dope les revenus tirés de l'étranger par Burberry lorsque le groupe en convertit le montant en monnaie britannique. Mais à périmètre et taux de change constants, il est en baisse de 4%.

Cette performance mitigée s'explique notamment par une chute de 6% (14% à périmètre et taux de change constants) de son chiffre d'affaires "en gros", c'est à dire pour des produits Burberry vendus à d'autres distributeurs. Le groupe a expliqué avoir notamment souffert sur le marché américain et pour ses produits de beauté.

La vente au détail dans les boutiques Burberry a en revanche affiché une hausse de 11% (2% à périmètres et taux de change constants). Le groupe a mis en avant une bonne performance enregistrée en Chine, qui a compensé des difficultés récurrentes à Hong Kong et Macau.

En Europe, les touristes ont dépensé davantage dans ses boutiques au Royaume-Uni, grâce à la dépréciation de la livre qui a dopé leur pouvoir d'achat sur place, mais les voyageurs ont globalement dépensé moins dans les autres pays où Burberry est présent.

Pour l'ensemble de l'exercice comptable du 1er avril 2016 au 31 mars 2017, Burberry a prévenu que ses revenus "en gros" allaient diminuer d'environ 15% à périmètre et taux de change constants. Son action chutait dans la foulée de 5,56% à 1.428 pence vers 08H00 GMT à la Bourse de Londres.

Le directeur général et directeur de la création de Burberry, Christopher Bailey, a prévenu que l'environnement d'affaires restait "difficile" pour le groupe de luxe. M. Bailey va être prochainement déchargé de sa fonction de directeur général, qui sera prise en charge à partir du courant 2017 par Marco Gobbetti, PDG du français Céline.

L'arrivée à la rescousse de M. Gobbetti a été annoncée en juillet alors que Burberry reste englué dans un certain marasme, le groupe ne prévoyant qu'une faible croissance pour l'industrie mondiale du luxe lors des cinq années à venir.

afp/rp