Le spécialiste des services d'évaluation de conformité et de certification, dont Wendel détient 40% du capital, table toujours pour 2015 sur une légère amélioration de sa croissance organique et sur une progression de sa marge opérationnelle.

Néanmoins, Bureau Veritas prévient que sa croissance devrait être moins dynamique au second semestre qu'au premier compte tenu du ralentissement de l'économie mondiale et de la baisse plus prononcée des prix du pétrole.

Le groupe réunira les investisseurs à Londres les 6 et 7 octobre et leur présentera "ses initiatives de croissance organique pour les années à venir", a annoncé son directeur général Didier Michaud-Daniel.

Lors d'une conférence de presse téléphonique, il a indiqué que le groupe comptait poursuivre son expansion en Chine malgré le ralentissement de la croissance de ce pays où, au 30 juin 2015, il réalisait 14,7% de ses ventes, contre 12,4% un an plus tôt.

"Nous avons une stratégie très claire qui est de continuer à déployer nos activités en Chine et nous continuons à travailler sur des dossiers potentiels d'acquisitions de compagnies dans ce pays", a-t-il déclaré.

Depuis le début de l'année, Bureau Veritas a réalisé quatre acquisitions en Chine, représentant 65 millions d'euros de chiffre d'affaires annualisé.

ACQUISITIONS ENVISAGÉES EN AMÉRIQUE DU NORD

Le groupe compte également poursuivre son déploiement en Amérique du Nord, où il prévoit aussi des acquisitions.

"La vision est de réaliser 33% de chiffre d'affaires en Asie, 33% aux Amériques et 33% en Europe à moyen terme", a précisé le directeur général.

Bureau Veritas a enregistré au titre du premier semestre un résultat net ajusté part du groupe de 200 millions d'euros (+12,8%), un résultat opérationnel ajusté de 370 millions (+19,5%) et un chiffre d'affaires de 2.32 millions (+17,9%, dont +3,6% en organique).

Sa marge opérationnelle ajustée atteint ainsi 16,0% contre 15,8% un an plus tôt. Elle progresse dans l'ensemble des activités, à l'exception de l'Industrie et de l'Inspection & Vérification en service, du fait de leur exposition au secteur Pétrole & Gaz, et de la division Services aux gouvernements & Commerce international.

La baisse de la rentabilité des activités liées au secteur Pétrole & Gaz a eu un impact négatif de 40 points de base sur la marge du groupe. Mais celui-ci a bénéficié d'un effet de change positif de 8,9% lié à l'appréciation de la plupart des devises face à l'euro.

Bureau Veritas, a indiqué Didier Michaud-Daniel, anticipe un baril de pétrole entre 50 et 60 dollars jusqu'en 2018.

A 10h25, l'action Bureau Veritas cède 2,24% à 19,9 euros, en phase avec le recul prononcé du marché (-2,4% pour l'indice SBF 120).

Bryan Garnier, dans une note, salue des résultats solides malgré un environnement difficile mais juge les objectifs du groupe un peu prudents.

(Benjamin Mallet et Noëlle Mennella, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : WENDEL, BUREAU VERITAS