Bureau Veritas (-2,48% à 19,85 euros) souffre encore plus que son indice de référence, qui perd déjà 1,88%, en ce jour de forte baisse sur les marchés européens. Le groupe de certification et d'essais en laboratoire est donc mal récompensé après ses résultats semestriels pourtant supérieurs aux attentes. Les investisseurs craignent que l'exposition du groupe au marché chinois et au secteur pétrolier ne pèse sur ses performances futures.

D'ailleurs, Bureau Veritas prévoit un ralentissement de sa croissance au deuxième semestre "compte tenu du ralentissement de l'économie mondiale et de la baisse plus prononcée du prix du pétrole".

Au 30 juin, la part de la Chine dans le chiffre d'affaires total du groupe s'établissait à 14,7% (à comparer à 12,4% au premier semestre 2014), avec plus de 12 000 employés. Le spécialiste de la certification a réalisé quatre acquisitions depuis le début de l'année pour un montant cumulé de 65 millions d'euros. Surtout, le management de Bureau Veritas a indiqué qu'il continuait à étudier des "dossiers potentiels d'acquisitions de compagnies dans ce pays", selon Reuters.

Autre motif d'inquiétude pour les opérateurs : Bureau Veritas est exposé aux cours du pétrole qui se sont montrés particulièrement volatils ces derniers mois et qui est largement orienté à la baisse. D'ailleurs, au premier semestre, l'impact négatif des bas prix du pétrole a été de 1,7 point sur la croissance organique du Groupe. L'impact sur la marge opérationnelle ajustée du premier semestre a été de 40 points de base.

L'activité la plus exposée au repli du cours du baril a été Inspection & Vérification en service. Cette dernière a tout de même résisté, enregistrant une croissance de 2,3% de son résultat opérationnel ajusté et de 8,2% de son chiffre d'affaires semestriel. Mais l'an dernier à la même époque, la division montrait plus de vigueur avec un résultat opérationnel en hausse de 17,2% et des revenus en progression de plus de 20%.

Cependant, le poids de la division IVS étant limité, Bureau Veritas a tout de même enregistré une croissance de 17,9% de son chiffre d'affaires au premier semestre à 2,3 milliards d'euros. Son résultat opérationnel ajusté a augmenté de 19,5% à 370,3 millions d'euros alors que son résultat net s'est apprécié de 12,8% à 200,3 millions d'euros.

Le groupe anticipe pour 2015 une légère amélioration de la croissance organique par rapport à l'exercice 2014. La marge opérationnelle devrait également s'améliorer, grâce aux initiatives d'excellence opérationnelle en cours. Le Groupe continuera à générer des flux de trésorerie élevés. Les acquisitions ciblées dans des marchés attractifs contribueront à la croissance totale.