Bureau Veritas (-4,73% à 17,54 euros) signe une des rares baisses du SBF 120 après avoir abaissé ses perspectives annuelles et publié des chiffres d'activité décevants au titre de son troisième trimestre. Le spécialiste de la certification anticipe désormais une légère décroissance organique de son chiffre d'affaires et une marge opérationnelle ajustée comprise entre 16% à 16,5%. Fin juillet, le groupe avait annoncé viser une croissance organique annuelle dans le bas de la fourchette d'objectif de 1 à 3% pour 2016 et une marge opérationnelle dans la fourchette de 16,5% à 17%.

Les analystes anticipaient de leur côté une croissance modérée de 0,4% et une marge opérationnelle de 16,6%.

Bureau Veritas a fait cette mise à jour après avoir échoué à relancer sa croissance au troisième trimestre. Ainsi, après avoir enregistré une baisse organique de son chiffre d'affaires de 0,6% au premier semestre, le groupe a fait état d'un nouveau repli de 1% sur les trois mois suivants à 1,13 milliard d'euros. La situation s'est donc encore dégradée pour Bureau Veritas alors que le consensus prévoyait une légère expansion de 0,4%.

Dans une note publiée la semaine dernière, Barclays avait déjà mis en garde : même si la croissance était au rendez-vous, l'objectif annuel de 1 à 3% serait inatteignable. Dès lors, compte tenu de sa contreperformance, le groupe n'avait d'autre choix que d'abaisser ses prévisions.

Au troisième trimestre, Bureau Veritas a particulièrement souffert sur deux de ses marchés : la Marine et l'Oil & Gas. Le chiffre d'affaires de la première division a reculé organiquement de 9,8% à fin septembre à 92 millions d'euros, alors qu'il avait progressé de 3% au premier semestre. Le ralentissement cyclique dans la construction de nouveaux bateaux - en raison de surcapacités et d'un moindre dynamisme du commerce international - a été plus prononcé que prévu.

Du côté de l'Oil & Gas, Bureau Veritas reste impacté par les coupes dans les investissements des compagnies pétrolières. Le chiffre d'affaires généré par ces contrats de capex a chuté de 21% au troisième trimestre. L'ensemble de la division Industrie, dans laquelle est consolidée l'activité Oil & Gas a reculé organiquement de 9% à 225,7 millions d'euros.