Bureau Veritas (+1,28% à 21,37 euros) échappe à la morosité régnant sur le marché parisien, dans le sillage de son concurrent britannique Intertek. Ce dernier domine le marché anglais à la faveur d'une hausse de 3,32%. Intertek a fait état d'une croissance de son activité, à périmètre et changes constants, de 4% sur la période allant de janvier à avril. Les analystes prévoyaient une accélération de la croissance du groupe britannique, après un quatrième trimestre à +2,5%, mais sont surpris par son ampleur. UBS visait +2,6% et Jefferies +2,9%.

La montée en puissance d'Intertek a été particulièrement sensible dans sa division Produits. Sa croissance organique y a atteint 6,6% alors que les analystes la voyait autour de 5-5,5%. Intertek a tenu des commentaires particulièrement favorables concernant son activité dans les secteurs de l'électronique, de la construction ou encore de la chimie-pharmacie.

Derrière la locomotive des Produits, les divisions Commerce (Trade) et Matières premières (Resources) ont au moins renoué avec la croissance sur la période janvier-avril. Intertek a plus particulièrement souligné "la croissance robuste de la demande" en provenance des groupes miniers.

Suite à ce solide début d'exercice, Intertek a maintenu ses prévisions d'une "bonne" croissance organique sur 2018 et d'une amélioration "modérée" de sa marge. Pour l'heure, le consensus table sur une croissance organique annuelle de 3,7% et sur une hausse de 40 points de base de la marge du groupe britannique de certification.

Ni UBS ni Jefferies ne prévoit de révision à la hausse explicite du consensus. Toutefois, le premier estime que le marché pourrait juger ces prévisions "conservatrices" tandis que le second se dit "heureux" de maintenir ses propres estimations, supérieures à celles du consensus. Jefferies vise une croissance organique de 4% et une marge en progression de 70 points de base pour Intertek cette année.

Valeurs citées dans l'article : Bureau Veritas, Intertek Group