Bureau Veritas (+0,87% à 19,605 euros) surperforme légèrement l'indice SBF 120 (+0,81%) après la présentation de ses objectifs "à moyen-long terme". Sans donner plus de précision sur la période visée, le groupe a dit viser des cash-flow libres élevés et une marge opérationnelle ajustée d'environ 17,5% par an. Cet objectif correspond à une augmentation de 0,9 point par rapport aux 16,6% enregistrés en 2014. Le spécialiste de la certification va notamment augmenter son exposition au secteur Marine et Offshore, dont l'activité était en 2014 la plus rentable du groupe avec une marge de 25%.

Alors que cette division représentait un peu plus de 7% du chiffre d'affaires de Bureau Veritas sur le précédent exercice, à 323,8 millions d'euros, le Groupe a pour ambition d'enregistrer 80 millions d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires d'ici à 2020 sur ce segment. Signe de l'importance que Bureau Veritas aimerait donner à cette activité Marine et Offshore, il a réalisé le mois dernier l'acquisition de la société française HydrOcean, spécialisée dans la simulation numérique en hydrodynamique pour le domaine maritime.

Cette opération n'est qu'une illustration de la stratégie de Bureau Veritas basée sur des contributions également réparties entre croissance interne et croissance externe. D'ailleurs, le groupe a assuré qu'il continuerait à mener des acquisitions ciblées pour atteindre son troisième objectif : une croissance totale de son chiffre d'affaires de 8 à 10% par an. Bureau Veritas compte bien aussi croitre organiquement de 5 à 7% par an. Pour rappel, en 2014, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 6,1%, dont 2,5% en organique.

Au total, Bureau Veritas va détailler devant les investisseurs et analystes réunis à Londres ses cinq piliers destinés à améliorer son profil de croissance, de résilience et de profitabilité. Huit initiatives de croissance seront également présentées, qui devraient notamment se traduire par une attention toute particulière à deux marchés clé : les Etats-Unis et la Chine.

Réagissant à ces annonces, Société Générale a estimé que Bureau Veritas restait le vecteur le plus attractif pour être exposé au secteur du TIC mais qu'il attendait "une réaction neutre à positive du marché à ce communiqué". De son côté, Berenberg a qualifié les objectifs du groupe d'"ambitieux" tout en soulignant que, s'ils étaient atteints, ils fourniraient une bonne base pour retrouver des niveaux de croissance historiques.