Malgré des statistiques qui confirment le ralentissement économique, les places financières ont vigoureusement rebondi ces dernières semaines, soutenues par la perspective d'une reprise des négociations commerciales sino-américaines ainsi que par les espoirs de nouvelles baisses de taux en Europe et aux Etats-Unis. A l'approche des réunions de politique monétaire de la BCE et de la Fed, le CAC40 est rapidement revenu sur une zone de résistance charnière (5620/5640 points), correspondant aux plus hauts annuels de 2019 et 2018. Le point haut annuel en séance est situé à 5672 points.

L'appétit pour le risque a donc clairement resurgi, les opérateurs délaissant provisoirement les valeurs défensives au profit des cycliques et des bancaires.
Sur un mois, ArcelorMittal engrange 25.2%, Peugeot 19.2% et Société Générale +15.4%. Peu de valeurs cèdent du terrain sur cette période et ce sont Veolia et Airbus qui s'inscrivent sur les dernières marches du podium, avec des replis de 2.2% et 1.9%. Les prochaines annonces des banquiers centraux devront donc être à la hauteur, sous peine de voir les indices rechuter.

Graphiquement, le CAC40 conserve une dynamique positive en données quotidiennes au-dessus des 5435 points, zone de convergence avec la moyenne mobile à 20 jours. La réaction de l'indice dans la zone des 5620/5640 points devrait être déterminante pour l'orientation à venir. Son franchissement ouvrirait la voie aux 5750 points, niveau inégalé depuis décembre 2007. Dans le cas contraire, le large range moyen terme resterait d'actualité.