La Bourse de Paris termine la séance en chute de plus de 2%. L'impasse de la crise de la dette grecque reste évidemment dans tous les esprits. L'indice CAC 40 abandonne en fin de séance 2,27% à 4604,64 points.

Wall Street affiche des replis de plus de 1%. Le Dow Jones perd 1,1% et le Nasdaq abandonne 1,7%.

Un Eurogroupe exceptionnel s'est ouvert en début d'après-midi à Bruxelles et le président du conseil européen a par ailleurs convoqué un sommet extraordinaire de la zone euro. Le Premier ministre Alexis Tsipras devrait venir également demain au Parlement européen.

Peut-on encore espérer un nouvel accord entre l'Europe et Athènes ? “La Grèce a un nouveau ministre de l'économie : Euclide Tsakalotos. Plus sobre dans son expression, il s'est toutefois montré sur la même ligne que son prédécesseur. Euclide Tsakalotos a mis, plus que jamais, sur la table la question d'un allègement de la dette grecque”, indique, dubitatif, Aurel BGC.

'Même si un accord dès ce soir semble difficile à imaginer, le résultat de ces deux réunions permettra clairement de déterminer quelle est la voie que souhaitent emprunter les acteurs concernés', prévient Natixis.

Au niveau des statistiques, le déficit commercial américain s'est creusé en mai, a rapporté le Département du Commerce, s'établissant à 41,9 milliards de dollars, après 40,7 milliards le mois précédent (chiffre révisé de 40,9 milliards en estimation initiale). Le consensus des économistes était cependant plus pessimiste, tablant en moyenne sur 42,5 milliards de dollars.

Du coté des valeurs, Technip décroche de 8,2% après l'annonce d'une accélération des plans d'économies et la suppression de 6000 postes.

Morgan Stanley a maintenu sa recommandation 'surpondérer' et son objectif de cours de 79 euros sur Technip, estimant que les effets des réductions de coûts devraient plus que compenser les incertitudes entourant les prises de commandes.

Les analystes de Société Générale passent directement d'un conseil d'achat à celui de vente sur le titre Technip. Dans le sillage des prévisions de bénéfices, l'objectif de cours à 12 mois chute de 68 à 43 euros (- 36,7%).

Les entreprises pétrolières et parapétrolières pâtissent du net reflux des cours de l'or noir, dans un contexte d'interrogations sur le ralentissement de l'appétit de la Chine, d'accumulation des réserves aux Etats-Unis et d'incertitudes au sujet de l'issue des négociations en cours entre l'Occident et l'Iran.

Le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord d'échéance août est en baisse de 1,8% à 55,7 dollars, le WTI américain de même échéance perd 2,9% à 51,4 dollars.

On note des replis conséquents pour Vallourec (-7,1%), CGG (-7,2%) et Maurel et Prom (-5,2%). Le titre Total abandonne -2% avec près de 11 millions de titres échangés en séance.

Innate Pharma (+1%) tire une nouvelle fois son épingle du jeu après l'entrée en vigueur de l'accord avec AstraZeneca qui s'est traduit par un paiement initial de 250 millions de dollars.

L'action Europcar est en repli de 0,7% à la Bourse de Paris malgré la décision de Moody's Investors Service de relever à 'B1', contre 'B3' précédemment, sa note sur le loueur de voitures.

Les immatriculations du Groupe Renault sont en légère progression à 1.375.863 unités au 1er semestre 2015 dans un marché automobile mondial en hausse de 1,4%. En Europe, les immatriculations du groupe continuent de croître plus vite que le marché. Elles sont en hausse de 9,3%, dans un marché en progression de +8,5% (849 088 véhicules immatriculés).

Edenred est bien orienté à la Bourse de Paris avec un gain de 0,5%. Selon la Société Générale (SG), il est désormais temps de passer à l'achat sur l'action du spécialiste des titres prépayés, sur lequel leur position précédente était de 'conserver'. Principal argument : le retour de la croissance. L'objectif de cours à 12 mois associé au conseil reste inchangé à 26,4 euros.

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