Le CAC40 réduit un peu ses pertes (de -3,2% vers -2,7% à 4.273Pts) mais accuse encore 120Pts de repli par rapport à la clôture de lundi, sans la moindre statistique économique pouvant expliquer le phénomène aujourd'hui.

L'Euro-Stoxx50 chute également de -2,7% (contre -3%) alors que Wall Street remonte de -1,7% vers -1,4% et le Nasdaq moins exposé sur le secteur énergie/produits de base résiste mieux à -1%.

Les indices US se montrent une nouvelles fois les plus résilients que leurs homologues européens.
Les actions US avaient avait remarquablement bien digéré les chiffres médiocres de la veille et la corrélation entre le pétrole et les indices boursiers semblait avoir été brisée (le baril perdait -5% tandis que le 'S&P' remontait symétriquement de -1% vers +0,1%).

Mais avec la rechute du 'WTI' sous les 30$ ce mardi, les marchés se reconnectent brutalement aux anticipations négatives que la rechute de -14% du baril (en 48H) fait renaitre.

Si le pétrole rechute aussi spectaculairement (-10% en quelques heures de cotations), c'est que les 'fondamentaux' doivent être mauvais quelque part (Brésil, Russie, Chine, etc.) et que la récession menace.

De fait, l'ISM (activité manufacturière) de New York en janvier chute de 62 vers 54,6... mais c'est une photographie très locale.

En Europe, l'Allemagne voit son taux de chômage chuter de 6,3 vers 6,2% (au plus bas depuis la réunification), le chômage recule égale de 0,1% en Europe à 10,4%.

Les compagnies pétrolières entrainent les indices par le fond, victimes de la double peine: effondrement du baril et dégradation de notation des groupes pétroliers européens par Standard & Poors qui ne pouvait choisir pire moment pour faire son annonce.
Il y a 1 mois, c'était Moody's qui avait annoncé envisager l'abaissement de la note de 120 entreprises mondiales du secteur pétrolier et gazier pénalisées par la chute des cours de l'énergie.

Total dévisse de -5%, Vallourec (dégradé de 2 crans à BB-) de -6,1%, Maurel et Prom de -6%... et à Londres, BP dégringole de -9,5% (après l'annonce de 6,5Mds$ de pertes).

Mais les pétrolières ne sont pas les seules perdantes puisque les bancaires sont également à la peine dans le sillage des comptes décevants d'UBS, nonobstant l'augmentation du dividende annoncé par le groupe helvète.
Les opérateurs redoutent également des pertes latentes sur les dettes 'high yield' émises par les producteurs de 'shale oïl'.

BNP Paribas, Société Générale et Natixis dévissent ainsi de respectivement 6, 6,6% et -7% (et perdent toutes entre -22 et -23% cette année).

Valeo recule pour sa part de 4% sur fond de dégradation de Morgan Stanley, passé de 'pondérer en ligne' à 'sous-pondérer' avec un objectif de cours ramené de 130 à 110 euros.

Enfin, Casino baisse de 4% environ alors qu'un autre gestionnaire d'actifs, Argonaut Capital, explique lui aussi, quelques semaines après Muddy Waters, 'shorter' l'action du distributeur.



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