Le CAC40 s'enfonce (-3%) sous les 4.260, perdant -135Pts par rapport à la clôture de lundi, sans la moindre statistique pouvant expliquer le phénomène aujourd'hui.

Wall Street avait bien digéré les chiffres médiocres de la veille, l'Allemagne voit son taux de chômage chuter de 6,3 vers 6,2% (au plus bas depuis la réunification), le chômage recule égale de 0,1% en Europe à 10,4%, Shanghai avait repris +2% ce matin.

La corrélation entre le pétrole et les indices boursiers semblait avoir été brisée la semaine dernière puis de nouveau lundi à Wall Street (le baril perdait -5% tandis que le 'S&P' remontait symétriquement de -1% vers +0,1%) mais les marchés se reconnectent brutalement aux anticipations négatives que la rechute de -14% du baril (en 48H) fait renaitre.

Si le pétrole rechute aussi spectaculairement (-10% en quelques heures de cotations, le revoici sous les 30$), c'est que les 'fondamentaux' doivent être mauvais quelque part (Brésil, Russie, Chine, etc.) et que la récession menace.
De fait, l'ISM (activité manufacturière) de New York en janvier chute de 62 vers 54,6... mais c'est une photographie très locale.
A Wall Street, le Dow Jones lâche -1,75%, le S&P500 -1,6% et le Nasdaq moins exposé sur le secteur énergie/produits de base résiste mieux à -1,2%.

Les compagnies pétrolières entrainent les indices par le fond, victimes de la double peine: effondrement du baril et dégradation de notation des groupes pétroliers européens par Standard & Poors qui ne pouvait choisir pire moment pour faire son annonce.
Il y a 1 mois, c'était Moody's qui avait annoncé envisager l'abaissement de la note de 120 entreprises mondiales du secteur pétrolier et gazier pénalisées par la chute des cours de l'énergie.

Total dévisse de -5,5%, Vallourec (dégradé de 2 crans à BB-) de -6,5%, Maurel et Prom de -7%... et à Londres, BP dégringole de -9,5% (après l'annonce de 6,5Mds$ de pertes).
Mais les pétrolières ne sont pas les seules perdantes puisque les bancaires sont également à la peine dans le sillage des comptes décevants d'UBS, nonobstant l'augmentation du dividende annoncé par le groupe helvète.
BNP Paribas, Société Générale et Natixis dévissent ainsi de respectivement 6, 7,2 et 8,25% (et perdent toutes entre -20 et -23% cette année).

Valeo recule pour sa part de 4% sur fond de dégradation de Morgan Stanley, passé de 'pondérer en ligne' à 'sous-pondérer' avec un objectif de cours ramené de 130 à 110 euros.

Enfin, Casino baisse de 4,4% environ alors qu'un autre gestionnaire d'actifs, Argonaut Capital, explique lui aussi, quelques semaines après Muddy Waters, 'shorter' l'action du distributeur.


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