Le mois de janvier avait mal commencé, le mois de février semble parti sur les mêmes mauvaises bases avec -5,5% en 3 séances (la perte annuelle refranchit le cap des-9%).

La journée pourrait cependant se terminer moins mal qu'on pouvait le redouter vers 16H30 alors que le CAC40 plongeait de -2,3% vers 4.180Pts.

Quelques rachats de découvert peuvent expliquer une réduction des pertes à -1,3% (4.225Pts): le baril de pétrole rebondit de +5% vers 31,3E malgré des stocks de brut en hausse de +7,8Mns de barils et des stocks d'essence qui affichent +5,9Mns de barils.

Cette séance apporte une nouvelle démonstration de la vulnérabilité des marchés qui chutent aujourd'hui sans catalyseur justifiant des écarts indiciels supérieurs à -2%.

Alors qu'Est-ce qui motive justement ce nouveau 'sell off', alors que Paris évoluait dans le vert à 15H15, c'est à dire bien après la publication des chiffres de créations d'emplois dans le secteur privé (enquête ADP).

L'économie US aurait créé 205.000 emplois en janvier, après 267.000 le mois précédent (chiffre révisé de 257.000) et contre une prévision moyenne de 190.000.

Une légère déception concernant le PMI 'Markit' des services (revenu de 54,3 à 53,2) ou son autre expression l'indice ISM non manufacturier (53,5 contre 55,3 en décembre) ne peut expliquer à lui seul le décrochage du CAC40 et de l'Euro-Stoxx50 (-2,35% à 2.880), d'autant que le baril de pétrole se redresse de +2,5% vers 30,6$.

De ce côté de l'Atlantique, l'indice PMI composite de Markit a quant à lui reculé de 0,7 point en rythme séquentiel à 53,6 en janvier dans l'Eurozone, il baisse de -1Pt en Allemagne (de 56,5 à 55,5) mais progresse de +0,6Pt en France.

Wall Street succombe également à la lourdeur: stable à l'ouverture, le &S&P' perd -0,5%, le Nasdaq de -1,2% (après -2,2% hier)

'Il semble donc légitime de se demander si les mesures de relance adoptées jusqu'ici ont été suffisantes ou même de s'interroger sur l'efficacité de la politique monétaire mise en oeuvre', a commenté Chris Williamson, chief economist chez Markit.

Le volume des ventes du commerce de détail a en revanche augmenté de 0,3% dans la région en décembre.

Sur le front des valeurs, les bons trimestriels de LVMH valent au géant du luxe de dominer l'indice phare avec +4,4% (ce qui entraîne Kering et Hermès (+0,5%) dans son sillage.

Veolia (-1,5%) a de son côté annoncé ce matin le rachat de Kurion, une start-up californienne qui a permis de stabiliser la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et spécialiste des technologies d'assainissement nucléaire, pour un montant de 350 millions de dollars (libre de trésorerie).

Déjà délaissées hier, les bancaires demeurent très à la peine. BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale se replient ainsi de plus de 3,1% chacune et Axa décroche de -5%, sous 20,8E.

Enfin, Atos lâche 3,9% alors qu'Oddo a abaissé sa recommandation sur le titre d''achat' à 'neutre'.



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