Londres (awp/afp) - Le cacao et le café se sont stabilisés dans l'attente des données sur la nouvelle récolte tandis que le sucre a rebondi après plusieurs semaines de baisse.

- Le café arabica recule -

Le cours du robusta s'inscrivait en légère hausse sur la semaine tandis que l'arabica a atteint jeudi son plus bas en plus d'un mois à 127,15 cents la livre à New York.

Alors que la récolte de la saison s'achevant en 2017 prend fin, les analystes se tournent déjà vers la saison suivante.

"Une partie des pertes de l'arabica sur les derniers mois est à mettre sur le compte de la fin de l'hiver brésilien. Il n'a pas gelé", ce qui aurait mis en péril la récolte, a commenté Carlos Mera, analyste chez Rabobank.

"La saison de la floraison commence au Brésil et la volatilité des prix est en général plus élevée à ce moment", a-t-il prévenu.

- Le cacao entre deux récoltes -

Le cacao a légèrement remonté, dans un marché également attentiste.

"Nous sommes entre deux récoltes et personne ne semble attendre d'évènements marquant dans les prochaines semaines. La Côte d'Ivoire a déjà vendu une bonne partie de sa récolte et semble désormais attendre de voir si les prix remontent avant de vendre davantage", a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Les prix du cacao ont souffert depuis un an d'une récolte très abondante en Côte d'Ivoire et au Ghana, qui représentent à eux deux plus de 50% de la production mondiale.

Alors que la nouvelle récolte ivoirienne semble partie pour être à nouveau très abondante, "les informations venues du Ghana font également état d'une saison qui s'annonce très riche", a prévenu Jack Scoville.

- Le sucre remonte -

"Le sucre a gagné du terrain jeudi avec une nouvelle taxation des importations d'éthanol au Brésil", a souligné Nick Penney, analyste chez Sucden.

La canne à sucre brésilienne est utilisée pour produire du sucre mais également de l'éthanol et, si les producteurs choisissent de privilégier la seconde option pour faire face à une demande plus forte, le Brésil devrait logiquement produire moins de sucre.

"La hausse de ces derniers jours est à mettre sur le compte d'achats à bon compte alors que les prix ont fortement reculé dernièrement", a tempéré Jack Scoville.

En effet, selon l'Association internationale du sucre (ISO), la production devrait atteindre 179,30 millions de tonnes en 2017-2018, contre 167,77 millions de tonnes en 2016-2017, soit une hausse de 6,87%, tandis que la demande devrait augmenter de seulement 1,77%, à 174,66 millions de tonnes.

Ainsi, le surplus d'offre devrait s'établir à 4,64 tonnes, contre 3,86 tonnes de déficit en 2016-2017.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en novembre valait 2.136 dollars vendredi à 13H25 GMT, contre 2.075 dollars le vendredi précédent à 14H40 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 128,35 cents, contre 131,05 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 384,70 dollars, contre 367,80 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 14,08 cents, contre 13,26 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.525 livres sterling, contre 1.487 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 1.917 dollars, contre 1.866 dollars sept jours plus tôt.

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