Londres (awp/afp) - Le cacao, le café et le sucre ont reculé cette semaine, principalement affecté par la force du dollar et par un manque de demande palpable dans les dernières publications des organisations de producteurs.

La vigueur du billet vert pénalise en effet les investisseurs utilisant d'autres monnaies pour acheter des produits dont les prix de référence sont souvent fixés en dollars.

"La grande nouvelle de la semaine a été la hausse des attentes d'un relèvement des taux directeur de la Fed (Réserve fédérale américaine), ce qui pèse sur le prix des matières premières", ont résumé les analystes de Capital Economics.

Bonne récolte de café attendue en Colombie

Les prix du robusta ont légèrement reculé après s'être envolé la semaine passée, tandis que le cours de l'arabica a poursuivi sa descente.

"La saison 2016-2017 de café colombien semble partie pour être particulièrement bonne. Selon les données de la Fedecafe, organisation nationale des planteurs de café, 1,29 million de sacs de café ont été récolté en février, soit une hausse de 18% par rapport à l'année dernière", ont souligné les analystes de Commerzbank.

"L'abondance de graines d'arabica est un risque pour les prix", ont-ils précisé.

Le cacao se stabilise

Les cours du cacao se sont stabilisés, la cotation de Londres remontant très légèrement tandis que celle de New York était pénalisée par le cours du billet vert, mais les prix sont restés proches des plus bas enregistrés la semaine dernière, au plus bas depuis trois ans et demi à Londres et au plus bas depuis huit ans et demi à New York.

"Les participants du marché ont du mal à trouver des raisons d'acheter pour l'instant. Les prévisions de productions abondantes cette année sont au contraire une bonne raison de vendre", a résumé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

"La production du numéro un mondial, la Côte d'Ivoire, pourrait atteindre un quasi-record entre 1,9 et 2,0 millions de tonnes. Au Ghana, la production est attendue au-dessus de 800.000 tonnes", a-t-il détaillé.

Le sucre sous pression

La tonne de sucre blanc a reculé jeudi à Londres à 509,50 dollars, au plus bas depuis plus de deux mois, tandis que la livre de sucre brut a reculé à New York à son plus bas en deux mois et demi vendredi, à 17,96 dollars.

"Ces ventes sont principalement techniques, car les investisseurs financiers liquident leurs positions" la perspective d'une hausse de la demande indienne s'estompant, a expliqué Nick Penney, de Sucden.

Les marchés tablaient sur une autorisation par le gouvernement indien des importations de sucre car les récoltes locales devraient être particulièrement pauvres, ce qui aurait dopé la demande mondiale.

Mais "l'Association des moulins à sucre indiens (ISMA) estime que les réserves du pays sont suffisantes pour se passer d'importations, même si elles ne représentent que 20 tonnes de sucre", ont rapporté les analystes de Commerzbank.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mai valait 2.164 dollars vendredi à 15H00 GMT, contre 2.196 dollars le vendredi précédent à 16H15 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mai valait 140,75 cents, contre 143,30 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mai valait 513,10 dollars, contre 546,40 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mai valait 18,20 cents, contre 19,68 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mai valait 1.604 livres sterling, contre 1.600 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 1.939 dollars, contre 1.948 dollars sept jours plus tôt.

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