Londres (awp/afp) - Le cacao a grimpé cette semaine avec les craintes provoquées par la météo en Afrique de l'Ouest tandis que le café et le sucre se stabilisaient en l'absence d'informations fortes.

- La météo ouest-africaine soutient le cacao -

Le cacao est reparti en hausse après avoir touché un point bas en trois semaines lundi, à 2.192 livres sterling la tonne, tandis qu'à 2.708 dollars la tonne, la cotation à New York atteignait son point bas en un an et demi.

La perspective de récoltes meilleures que prévu expliquent ce rebond. "Cette semaine, de fortes précipitations en Afrique de l'Ouest ont permis de prévoir un retard des récoltes et des maladies. Mais pour l'instant, aucun problème n'a été rapporté", a expliqué Jack Scoville, de Price Group.

Selon l'analyste, les achats ont principalement été basé sur des spéculations techniques. "Toutes les régions productrices, à l'exception du Brésil, ont connu de meilleures saisons qu'en 2015", a-t-il argué.

- Le café se stabilise -

Les cours du café se sont stabilisés en fin de semaine à l'approche de la saison de la récolte.

A Londres, le robusta a atteint mercredi son point bas en plus de deux semaines à 1.952 dollars la tonne avant de remonter lentement vers son plus haut du mois de septembre, quand il avait atteint 2.013 dollars la tonne. Les prix se stabilisent à l'approche de la récolte au Vietnam, ont noté des analystes.

L'arabica, pour sa part, a atteint en séance vendredi son point le plus bas depuis un mois et demi, à 145,20 cents la livre. "Les prévisions de pluie au Brésil ont déclenché des ventes, car la floraison peut maintenant démarrer dans de meilleures conditions", a commenté Jack Scoville.

La baisse du café s'explique également par la force du dollar, monnaie dans laquelle sont libellées les transactions de cette matière première, face au réal, a par ailleurs rappelé l'analyste. Les cultivateurs profitent de la vigueur du billet vert pour vendre leurs récoltes car les bénéfices une fois convertis dans la devise brésilienne sont mécaniquement plus élevés.

Les données sur les productions nationales n'ont pas montré de tendance nette, la production du Honduras ayant fortement grimpé alors que celle de la Colombie reculait légèrement.

- Le sucre se cristallise -

Les cours du sucre blanc ont alterné baisse et hausse cette semaine à Londres sans s'écarter des prix atteints la semaine dernière, tandis que le sucre brut poussait légèrement ses gains à New York pour atteindre 23,90 cents la livre, à son plus haut depuis quatre ans.

"Les prévisions de production au Brésil sont désormais dans le bas de la fourchette des estimations de Unica (l'Association brésilienne de l'industrie de la canne à sucre, NDLR), qui misait en avril sur une production d'entre 605 et 630 millions de tonnes", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Ils rappelaient cependant que la production devrait augmenter, alors qu'une plus grande partie des cannes à sucre récoltées sont utilisées cette année pour produire du sucre.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars 2017 valait 2.313 livres sterling vendredi à 14H30 GMT, contre 2.210 livres sterling le vendredi précédent à la même heure mais pour livraison en décembre. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 2.794 dollars, contre 2.734 dollars sept jours plus tôt.

A Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en décembre valait 1.994 dollars , contre 2.000 dollars le vendredi précédent. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 147,80 cents, contre 151,65 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en décembre valait 602,70 dollars, contre 600,00 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars 2017 valait 23,63 cents, contre 23,15 cents sept jours auparavant.

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