Londres (awp/afp) - Le cacao a grimpé cette semaines alors qu'une mutinerie a repris en Côte d'Ivoire tandis que le café et le sucre sont restés stables.

- Le cacao grimpe, reprise des mutineries en Côte d'Ivoire -

Les prix du cacao ont grimpé vendredi à leur plus haut depuis un mois, la tonne atteignant 1.573 livres sterling à Londres et 2.013 dollars à New York.

Les cours du cacao étaient restés relativement stables sur la semaine, mais vendredi, plusieurs villes de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, ont été paralysées par des mutineries.

Une reprise des affrontements dans le pays pourrait perturber les récoltes et l'offre sur le marché mondial.

Par ailleurs, les prix étaient déjà sur une tendance haussière depuis le début du mois.

"Vu le manque de précipitations en Côte d'Ivoire, de nombreux observateurs s'attendent désormais à ce que la récolte de mi-saison, qui se déroule habituellement d'avril à septembre, se finisse dès juillet", ont commenté les analystes de Commerzbank.

"Par ailleurs, des hommes politiques des deux premiers producteurs mondiaux, la Côte d'Ivoire et le Ghana, veulent renforcer leur coopération et créer plus de broyeurs dans la région, dans le but de réduire leur dépendance au marché mondial, dont les prix fluctuent trop", ont ajouté les analystes de Commerzbank.

-Le sucre vivote, délaissé par les fonds -

Les cours du sucre, qui avaient atteint vendredi dernier leur plus bas depuis un peu plus d'un an, sont resté quasiment stables et peinent à rebondir.

Selon les analystes de Marex Spectron, les prix pourraient désormais repartir à la hausse, car la baisse enregistrée jusqu'à présent pousse désormais les raffineries à privilégier la transformation de canne à sucre en éthanol, ce qui limite l'offre de sucre.

"Mais la hausse des prix n'est pas garantie. Les fonds d'investissement restent les premiers facteurs d'évolution des prix", et ils pourraient attendre que la demande reparte pour acheter du sucre, ont prévenu les analystes de Marex Spectron.

"Par ailleurs, le département indien météorologique rapporte que la mousson devrait être meilleure que prévu, car elle sera moins affectée par le phénomène El Nino qu'on ne s'y attendait", a noté Nick Penney, analyste chez Sucden.

- Le café cherche une direction forte -

Le cours de l'arabica comme du robusta se sont stabilisés nettement au dessus des plus bas enregistrés fin avril mais loin des prix très élevés, surtout pour le robusta, du début de l'année.

"Il n'y a pas énormément d'informations sur la demande, et les marchés préfèrent se concentrer sur l'idée que la production sera meilleure que prévu, ce qui laisse les prix sous pression", a estimé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

"Les perspectives de la récolte 2017-2018 sont de plus en plus positives. Les craintes initiales sur des gelées au Brésil ou sur un manque d'averses au Vietnam se sont estompées", a détaillé l'Organisation internationale du café (ICO) dans son rapport mensuel.

"En revanche, les réserves brésiliennes sont basses, et des problèmes météorologiques imprévus dans les prochains mois pourraient perturber l'offre", a prévenu l'ICO.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait 1.999 dollars vendredi à 14H35 GMT, contre 2.003 dollars le vendredi précédent à 14H30 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en juillet valait 135,25 cents, contre 133,00 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 445,40 dollars, contre 444,20 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 15,65 cents, contre 15,50 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 1.565 livres sterling, contre 1.457 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.008 dollars, contre 1.862 dollars sept jours plus tôt.

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