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Londres (awp/afp) - Le café a suivi des trajectoires divergentes à Londres et New York cette semaine tandis que le cacao a subi une petite correction et que le sucre a légèrement accru ses bénéfices.

- Le café hésite faute d'éléments suffisants sur la récolte -

Les prix du café ont évolué en ordre dispersé des deux côtés de l'Atlantique cette semaine, s'affichant en léger déclin à Londres mais en petite hausse à New York dans un marché attendant pour se prononcer d'en savoir plus sur l'état de la prochaine récolte.

La livre d'arabica est même montée mercredi à New York jusqu'à 147,80 cents, un maximum en plus de deux semaines.

"Les producteurs sont désormais bien moins enclins à vendre avant d'avoir une meilleure idée de la prochaine production", notamment au Brésil, le premier producteur de café au monde, a précisé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Selon ce dernier en effet, les avis sont partagés quant à la quantité de la récolte à venir, le marché jugeant que la production brésilienne d'arabica est importante malgré les conditions météorologiques défavorables, notamment des périodes de gel, ayant frappé les régions productrices durant la croissance des grains, tandis que la plupart des producteurs de la région évoquent des pertes et estiment que les estimations du marché sont exagérées.

"La production de robusta reste faible au Brésil, mais les conditions s'améliorent pour la prochaine récolte au Vietnam", premier producteur de cette variété de café au monde, a ajouté M. Scoville.

- Le cacao reprend son souffle après sa précédente flambée -

Après leur spectaculaire progression de la semaine dernière, les cours du cacao sont repassés dans le rouge cette semaine, décrochant fortement lundi sur fond de prises de bénéfices avant de parvenir à se stabiliser.

La tonne de cacao a même atteint mardi à Londres 2.342 livres, un minimum en trois semaines.

Malgré cet accès de faiblesse, les perspectives pour les prix du cacao à moyen terme restaient plutôt encourageantes en raison d'une production moindre que prévu en provenance d'Afrique de l'Ouest, premier producteur de fèves brunes au monde, lors de la saison finissante 2015/2016.

Mais "la prochaine saison devrait être meilleure dans la mesure où les conditions météorologiques se sont généralement beaucoup améliorées par rapport à il y a plus d'un an", a souligné M. Scoville.

"Il y a encore des périodes de chaleur qui pourraient perturber les arbres, mais il y a aussi eu des précipitations", a-t-il détaillé.

- Le sucre consolide ses gains sur fond de météo désavantageuse -

Les cours du sucre ont continué à monter lentement mais sûrement cette semaine, bénéficiant comme le café d'informations sur une vague de froid au Brésil, le premier producteur de sucre au monde.

"Il y a eu un conflit d'interprétation concernant la récente vague de froid (ayant frappé) certaines parties du Brésil", le débat portant sur la question de savoir s'il s'agissait ou non d'un épisode de gel proprement dit, ce qui a également permis aux cours du café de se maintenir, en particulier à New York, a relevé Tom Kujawa, analyste chez Sucden Financial.

La livre de sucre brut est ainsi montée mercredi à New York jusqu'à 20,94 cents, au plus haut en sept semaines, avant de repartir en nette baisse.

"La baisse du taux de transformation de la canne à sucre au Brésil a fait grimper le prix du sucre avant que des signes d'une demande moindre en raison du niveau élevé des prix à donné lieu à une pression à la vente", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Ce petit accès de faiblesse n'a toutefois pas empêché les cours de finir en hausse sur la semaine, même si selon Nick Penney, analyste chez Sucden Financial, cela pourrait témoigner du fait que les données fondamentales sur l'offre et la demande du marché du sucre ne sont peut-être pas aussi bonnes que ce que les positions acheteuses des investisseurs spéculatifs semblent le suggérer.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en novembre valait 1.807 dollars vendredi à 11H15 GMT, contre 1.790 dollars le vendredi précédent à 10H00 GMT mais pour livraison en septembre. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 144,75 cents, contre 141,10 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 538,90 dollars, contre 534,50 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 20,57 cents, contre 20,03 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 2.387 livres sterling, contre 2.455 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 3.044 dollars, contre 3.114 dollars sept jours plus tôt.

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