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Londres (awp/afp) - Le café a reculé avec le réal brésilien après avoir atteint des plus hauts cette semaine tandis que le cacao a reculé face à un risque de surproduction et que le sucre limitait ses pertes.

-La folle semaine du café-

Les cours du café ont connu une semaine mouvementée. Après avoir atteint lundi 2.199 dollars la tonne de robusta à Londres, au plus haut en plus de deux ans, le cours du café a été pris dans les mouvements abrupts de marché liés à l'élection présidentielle américaine, atteignant son point le plus bas en un mois mercredi à 2.017 dollars la tonne.

Le cours de l'arabica a connu un destin similaire, avec un plus haut en un an mardi à 176 cents la livre à New York avant de redescendre au plus bas en un mois vendredi, à 157,90 cents.

"Il est important de noter que les niveaux très élevés du café sont notamment dus à des investisseurs spéculatifs, qui voulaient profiter de l'engorgement du marché", ont noté les analystes de Commerzbank.

"Les investisseurs se sont ensuite empressés de liquider leurs positions alors que le réal sombrait face au dollar", a expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures.

Après les élections américaines, le dollar s'est envolé face aux autres monnaies, les investisseurs reprenant confiance dans la devise des Etats-Unis, qui sert notamment de référence au marché du café.

La faiblesse du réal pèse sur les marchés du café car les agriculteurs du Brésil, premier producteur mondial, préfèrent attendre que les cours de la devise remontent pour vendre leurs graines et en tirer des profits plus importants.

-Le cacao se prépare à une surproduction-

Les cours du cacao ont atteint jeudi 1.995 livres sterling la tonne à Londres, au plus bas depuis neuf mois, et 2.422 dollars la tonne à New York, au plus bas depuis plus de deux ans.

La saison qui vient de commencer en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, s'annonce riche, ce qui pourrait rendre l'offre trop abondante, ont commenté les analystes de Capital Economics.

"Les prix avaient bondi la saison dernière car le phénomène météorologique El Nino avait affecté négativement la production ivoirienne" alors que les conditions météorologiques sont bien meilleures cette année, ont-ils rappelé.

Par ailleurs, "la demande est faible depuis plusieurs années, et l'Organisation internationale du cacao (ICCO) estime qu'en 2015-2016, elle n'a pas effacé complètement sa baisse de 1% en 2014-2015", ont-ils précisé.

-Le sucre se cristallise-

Les cours du sucre sont restés stables sur la semaine après avoir évolué en ordre dispersé. Tout comme pour le café, le cours du réal a pesé sur les cours en fin de semaine.

"Mais les risques d'une récolte très faible aux Etats-Unis empêchent les investisseurs les plus prudents de faire chuter les cours", a noté Jack Scoville.

"Du côté de la demande, l'augmentation devrait être limitée car le gouvernement chinois va ouvrir ses réserves, alors que la production est forte en Chine cette année", a-t-il ajouté.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier valait 2.020 dollars vendredi à 16H15 GMT, contre 2.174 dollars le vendredi précédent à 16H20 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 158,85 cents, contre 171 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en décembre valait 571,80 dollars, contre 572,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 21,56 cents, contre 21,71 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 2.017 livres sterling, contre 2.062 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.467 dollars, contre 2.587 dollars sept jours plus tôt mais pour livraison en décembre.

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