Lisbonne (awp/afp) - La banque publique portugaise Caixa geral de depositos (CGD) a divisé par deux sa perte nette au premier trimestre, à 38,6 millions d'euros, malgré les coûts élevés de son plan de restructuration, a-t-elle annoncé jeudi.

Le résultat de la CGD, qui avait subi une perte de 74,2 millions d'euros un an auparavant, a été pénalisé à hauteur de 58 millions d'euros par les coûts liés au plan de départ volontaire proposé à ses employés, fait valoir la banque dans un communiqué.

"Les résultats, marqués par l'amélioration de la marge financière et du produit bancaire, sont conformes à notre plan stratégique", a assuré devant la presse le président exécutif de la banque publique, Paul Macedo.

Le plan de restructuration de la CGD, qui vient d'être recapitalisée à hauteur de 4,4 milliards d'euros, prévoit notamment la suppression de 2.200 postes de travail à l'horizon 2020, sans toutefois recourir à des licenciements.

La CGD a vu son produit bancaire bondir de 65,2% à 489,5 millions d'euros, grâce notamment aux opérations financières qui ont rapporté 80,7 millions d'euros, comparé à une perte de 98,2 millions un an auparavant.

Les opérations financières de la CGD sont liées notamment au comportement sur les marchés de la dette publique portugaise présente dans son portefeuille.

La Caixa met en avant la progression de sa marge financière de 18,4% à 326,1 millions d'euros, grâce notamment à "la forte réduction des coûts de financement".

Les provisions pour créances douteuses et dépréciations d'actifs ont toutefois grimpé de 34,6% à 112,8 millions d'euros.

Grâce à l'injection de 4,4 milliards d'euros, dont 3,9 milliards apportés par l'Etat, la Caixa a vu son ratio de capitaux Common Equity Tier 1 passer à 12,3%, contre 7% à la fin 2016.

Début mars, la Commission européenne avait donné son feu vert définitif à un plan de recapitalisation de 4,87 milliards d'euros, estimant que l'opération ne constituait pas une aide d'Etat.

D'ici septembre 2018, la Caixa, qui a essuyé en 2016 une perte record de 1,9 milliard d'euros, devra lancer un nouvel emprunt de 430 millions d'euros auprès d'investisseurs privés, selon le plan négocié avec Bruxelles.

afp/rp