Le titre Capgemini, qui avait plongé de 7,3% hier, soit la plus mauvaise performance du CAC 40, aligne une troisième séance consécutive de recul (-0,5%). La défiance reste donc de mise dans les rangs des investisseurs après la déception suscitée par le chiffre d'affaires du titre du troisième trimestre de l'exercice de la SSII.

Les revenus ont en effet crû de 2,2% sur la période en glissement annuel et à devises constantes (-0,6% en données publiées) à environ 3,02 milliards d'euros, contre +3,2% anticipé par les analystes.

Par-delà cette hausse plus modeste qu'espéré, les activités liées au 'cloud' et au digital ont été la grande satisfaction du trimestre écoulé, avec des ventes en augmentation de 25% par rapport au troisième trimestre de 2015.

Capgemini a par ailleurs indiqué avoir engrangé pour 2,79 milliards d'euros de commandes, soit une progression de 14% à changes constants.

Relevés fin juillet, les objectifs annuels ont pour leur part été réitérés. De fait, le groupe vise toujours une marge opérationnelle dans une fourchette réduite comprise entre 11,3 et 11,5%, un free cash flow organique de plus de 850 millions d'euros ainsi qu'une augmentation de son chiffre d'affaires à devises constantes entre 7,5 et 9,5%. Des opérations de croissance externe sont enfin envisagées en Amérique du Nord.

Barclays a réagi ce jeudi à cette annonce, estimant que Capgemini a en fait sous-entendu que les prévisions précitées n'étaient pas ou plus atteignables sans recours à des fusions-acquisitions (M&A). 'Le marché doit désormais décider s'il doit rester ou prendre ses jambes à son coup. Nous nous situons dans le deuxième camp', a fait savoir l'analyste, qui a dégradé jeudi sa recommandation de 'surpondérer' à 'pondérer en ligne', avec de surcroît un objectif de cours ramené de 95 à 80 euros.

Barclays évoque un véritablement 'changement de trajectoire' en matière de croissance, avec nécessairement des implications en termes de multiples de valorisation, tout en faisant état de difficultés liées au contrat britannique Aspire et au secteur de l'énergie, et dans les services collectifs en Amérique du Nord.

'S'il est vrai que le titre n'est pas cher, il est difficile d'envisager une surperformance de Capgemini sans catalyseur du côté de l'activité', conclut l'intermédiaire.


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