Le groupe, dont l'activité est portée par le numérique et le "cloud", a précisé dans un communiqué qu'il tablait pour 2018 sur un taux de marge opérationnelle compris entre 12,0% et 12,2%, contre un niveau de 11,7% atteint en 2017 (en hausse de 20 points de base).

Capgemini vise aussi une accélération de sa croissance, avec une progression du chiffre d'affaires à taux de change constants comprise entre 6% et 7% (contre +4,0% en 2017), ainsi qu'un free cash-flow organique supérieur à 1 milliard d'euros (1.080 millions en 2017).

Le groupe a cependant prévenu que l'évolution des devises devrait avoir un impact négatif de l'ordre de 3,5 points sur ses ventes annuelles, principalement du fait de l'appréciation de l'euro par rapport au dollar.

"La première priorité (pour 2018) sera de poursuivre l'évolution de notre portefeuille de services dans le cloud et le digital", a déclaré lors d'une conférence téléphonique son PDG, Paul Hermelin, citant en exemple la récente annonce du rachat de LiquidHub, spécialiste de "l'engagement client digital" aux Etats-Unis, pour quelque 400 millions d'euros.

Capgemini a enregistré au titre de 2017 un résultat net part du groupe de 820 millions d'euros, en retrait en données publiées mais en hausse de 11% en excluant un produit d'impôt exceptionnel en 2016, une marge opérationnelle de 1.493 millions (+3,7%) et un chiffre d'affaires de 12.792 millions (+2,0% en données brutes, +3,6% en organique).

Le groupe propose un dividende de 1,70 euro par action, en hausse de 15 centimes.

Selon un consensus réalisé par Inquiry Financial pour Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 856 millions d'euros, une marge opérationnelle de 1.508 millions et un chiffre d'affaires de 12.758 millions d'euros, soit un taux de marge de 11,8%.

Capgemini a confirmé qu'il visait à moyen terme une marge opérationnelle de 12,5% à 13,0% et une croissance organique de 5 à 7%. Concernant ce dernier objectif, son directeur financier Aiman Ezzat a précisé que le groupe préparait cette "trajectoire" pour 2019.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)