Carmat a réduit sa perte nette au premier semestre, celle-ci étant passée de 9,9 millions d'euros au terme de la première moitié de l'exercice clos à 8,2 millions, a fait savoir le groupe hier après la clôture des marchés.

Aucun chiffre d'affaires n'a été enregistré par la société sur la période, le coeur artificiel total du groupe étant toujours en phase de développement clinique et n'ayant pas encore obtenu le marquage 'CE' préalable à la commercialisation en Europe.

Les charges d'exploitation sont, elles, ressorties à 9,2 millions d'euros, soit un retrait de 15% conforme avec la diminution du coût des études suite à la finalisation du développement de la configuration portée.

La trésorerie au 30 juin atteignait de son côté 10,1 millions d'euros, contre 9,2 millions au 31 décembre dernier. Elle inclut 2,2 millions d'euros de Crédit d'Impôt Recherche comptabilisé au 31 décembre 2014 et remboursé par l'administration fiscale en intégralité le 29 juin 2015, ainsi que le produit net lié aux tirages sur la ligne de financement en fonds propres (BSA) mise en place avec Kepler Cheuvreux en début d'année.

Carmat doit encore percevoir 1,9 million d'euros sous forme de subventions et d'avances remboursables dans le cadre du contrat avec Bpifrance.

Au bout du compte, ces ressources financières permettent au groupe de poursuivre son développement clinique et d'assurer l'avancement de ses activités jusqu'en 2016.

La prochaine étape scientifique est la fin de l'essai de faisabilité, marquée par l'analyse des données de l'ensemble des 4 patients à au moins 30 jours. Si les résultats finaux de cet essai de faisabilité sont jugés satisfaisants, le groupe pourra proposer aux autorités de tutelle, en France et dans d'autres pays, le protocole d'une nouvelle étude élargie à une vingtaine de patients suivis à plus long terme, comme 180 jours. Il est à noter que le protocole de cette deuxième étude n'est pas finalisé puisqu'il reposera largement sur les enseignements de l'essai de faisabilité en cours.

Les données de cette nouvelle étude ainsi que celles de tests in-vitro complémentaires permettront la constitution du dossier de marquage 'CE', a expliqué Carmat.


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